Le leader du parti Rewmi, Idrissa Seck, a fustigé dans un communiqué la vague d’émigration clandestine qui secoue le Sénégal depuis quelque temps. Et c’est pour déclarer que «le drame des 123 Sénégalais qui échouent encore sur les rives de la Méditerranée est le symbole d’une grande partie de la jeunesse désemparée à qui aucune opportunité crédible n’est offerte par le régime ‘’carent’’ de Macky Sall, qui a lamentablement échoué sur l’emploi et l’insertion des jeunes». Il ajoute dans la note que «les tristes images que nous renvoient les télévisions et les médias du monde entier ne sont pas dignes de notre pays dont le Président vient de démontrer, encore une fois, son incapacité à mettre en place de réelles politiques publiques d’insertion des jeunes». L’ancien Premier ministre s’offusque surtout de ce que, «durant tout son mandat, au lieu d’une politique de jeunesse réfléchie et prospective, celui qui avait promis 500 mille emplois par année se livre à des bricolages, des slogans creux et des recettes électoralistes comme la Délégation à l’entreprenariat rapide (Der) pour masquer en vain son incompétence à répondre aux préoccupations de nos valeureux jeunes».
Idrissa Seck s’indigne : «Malheu­­reusement, avec les scandales successifs sur le détournement des fonds destinés à l’emploi des jeunes et de leur insertion, ce drame remet à l’ordre du jour la gravité de la situation socio-économique du Séné­gal.» Ainsi, il interpelle la société civile, de même que les partenaires internationaux «qui avaient aidé à financer des initiatives comme le Programme des domaines agricoles communautaires (Prodac) pour éclairer les Sénégalais sur la gestion de ces fonds qui auraient pu aujourd’hui maintenir ces jeunes dans le cadre de projets viables pouvant générer des milliers d’emplois». Dans son speech, le résident de Rewmi a signalé que «c’est seulement par une gestion rigoureuse de tels programmes, des ressources qui y sont allouées, mais aussi une volonté politique de mettre en place une véritable politique de jeunesse que nous pourrons ensemble mettre fin à ces drames de la migration».
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