(…) Si Cinekap a invité Moussa Sène Absa, c’est que la structure croit qu’il peut être d’un apport extraordinaire pour ses étudiants. Ces derniers, même s’ils doivent cultiver leur univers propre, doivent savoir que le cinéma est, aussi et surtout, une affaire de compagnonnage : «gang» ici a son sens, et je n’aurais pas rendu cette idée si Moussa Sène Absa ne l’avait pas utilisée. Nous tous comprenons que c’est une image, nous tous savons que le maître n’est pas «gangster» et que votre structure n’a pas pour vocation de produire des «gangsters». Celles et ceux qu’elle forme en revanche, devront avoir ce comportement de «gangster» dont a parlé Moussa Sène Absa. De Cinekap, idéalement, devront sortir des «gangsters».

Je suis venu couvrir un évènement, une «masterclass de Moussa Sène Absa», concernant «storytelling & mise en scène». J’ai rendu compte de ce qui a été dit dans ce cours magistral. D’un rendu qui ne vous plaît peut-être pas. Ai-je pour métier de dire les choses comme il vous plaît ? De déformer la réalité, certainement pas ! L’idée selon laquelle des «gangsters» devront sortir de votre structure est-elle fondée, dans le cadre strict de la masterclass ? Je le pense.
Et vous l’avez dit, le maître a parlé en images, j’ai essayé de rendre en images. Essayé… Indulgence. Quant à votre ré­putation : les errances d’un imprudent sauraient l’atteindre. Peut-être des lecteurs vous ont dit de ne prêter attention à ce prétentieux qui ne maîtrise rien de ce qu’il écrit. Il n’en vaut pas la peine. Sincèrement !

Aussi ai-je pour métier de m’exécuter, lorsque vous, Monsieur, me demandez d’aller interroger telle et telle personne ? Excusez mon non-exécution qui a occasion l’occultation…

Je suis aujourd’hui journaliste. Demain, je serai peut-être autre chose. Mais, il y a quelque chose que je m’interdis de devenir : le gestionnaire des humeurs des gens…
Moussa SECK