La première pierre de la Tour des Mamelles a été officiellement posée hier par de directeur général de la Caisse des dépôts et consignations. L’infrastructure multifonctionnelle d’un coût de 38 milliards de francs Cfa sera bâtie sur 3 264 m2 et créera 1 500 emplois directs et indirects, 440 millions de recettes fiscales par an et va contribuer à hauteur de 9 milliards par an à la création de richesses.
La première pierre de la Tour des Mamelles a été posée hier par le directeur de la Caisse des dépôts et consignations (Cdc). Située sur le site de l’ancienne Clinique des Mamelles, à l’entrée des Almadies sur la route de Ngor, l’infrastructure sera à terme multifonctionnelle et offrira 40 mille m2 d’espaces bureaux, un centre d’affaires, des salles de conférence, de restauration et des parkings sur 20 niveaux dont 3 niveaux de sous-sol accueillant les parkings, 5 niveaux pour le centre d’affaires avec salles de conférence de 450 places, restaurants, espace co-working, loisir, etc. et 12 niveaux d’espaces de plateaux bureaux. Le projet sera réalisé sur une assiette de 3 264 m2. D’un coût global de 38 milliards, les travaux seront assurés par le groupe sénégalais Sertem sur un contrat de 36 mois. «Le financement du projet est entièrement bouclé. Il est assuré à hauteur de 35% par la Cdc sur fonds propres, soit un montant de 13% et à 65% par endettement bancaire, soit un montant de 25 milliards. La Bank of Africa (Boa) a participé à hauteur de 9 milliards», a détaillé Alioune Sall.
En chiffres absolus, la Cdc, en tant que maître d’œuvre du projet, participe sur fonds propres à hauteur de 8 milliards de francs Cfa sur le montant du projet, 38 milliards ; le reste étant assuré par la Banque ouest africaine de développement (Boad) à hauteur de 15 milliards et la Boa 9,5 milliards de francs Cfa.
Impact sur l’économie nationale
La Tour des Mamelles générera un minimum de 5,4 milliards de francs Cfa de revenus locatifs annuels. L’évaluation du business plan du projet conclut sur une rentabilité financière et économique plutôt intéressante, selon le Dg de la Cdc. «D’un chiffre d’affaires anticipé de 5,4 milliards en année pleine d’exploitation, le projet dégage en hypothèse basse un taux de rentabilité interne de 21%, une valeur actuelle nette positive de plus de 24 milliards et un retour sur investissement sur huit ans», détaille M. Sall.
La réalisation du projet va aussi générer près de 1 500 emplois directs et indirects, 10 milliards d’achats sur le marché local et 440 millions de francs par an de recettes fiscales pour l’Etat. De plus, le projet, selon Alioune Sall, va contribuer à hauteur de 9 milliards par an à la création de la richesse nationale, notamment en termes de valeur ajoutée. «A travers ce projet, la Cdc s’est résolument engagée à poursuivre la mise en œuvre de sa nouvelle stratégie d’investissement qui vise à faire de notre institution le premier investisseur public, après l’Etat, dans les trois prochaines années», a indiqué M. Sall. Il informe que d’autres projets structurants tels que le complexe immobilier de la Cité des Mamelles, offrant 200 mille m2 d’espace résidentiel à près de 1 200 familles avec toutes les commodités nécessaires, suivront bientôt sur une réserve foncière de 5 hectares appartenant à la Cdc.
«La Tour contribuera au côté du Monument de la Renaissance africaine et des autres infrastructures de dessalement à faire de notre commune une des plus attractives et viables sur le plan culturel et économique», a souligné le maire de Ouakam, Samba Bathily Diallo, dont la commune attend beaucoup des retombées de ce projet.
A en croire le directeur général du groupe Sertem, la Tour des Mamelles se veut de classe A, répondant aux besoins et exigences les plus élevés du marché en termes d’immobilier professionnel. «Elle deviendra un des choix privilégiés d’espaces bureaux et affaires à Dakar. La pertinence du projet est indiscutable compte tenu du contexte macroéconomique et de l’avènement du pétrole et du gaz», a expliqué Taslime Ngom.
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