Malgré les importantes pertes notées dans le cheptel ces derniers temps, l’approvisionnement du marché en moutons ne sera pas impacté, assure la présidente nationale du Directoire des femmes en élevage (Dirfel),  Mme Dieynaba Sidibé, corroborée dans ses propos par le Service régional de l’Elevage de Tambacounda. En effet, soutient Mme Sidibé, la région a connu quelques pertes de son cheptel dans la zone de Koumpentoum seulement. Les autres localités dont Goudiry, principale zone d’élevage, n’ont pas enregistré de cas signalés. Par conséquent, tranquillise la présidente du Dirfel, le marché ne connaitra pas de perturbations. A son avis, l‘approvisionnement sera correct. Cependant, elle plaide pour un meilleur approvisionnement de la région en aliment de bétail, pour mieux accompagner les éleveurs.
Le gouverneur de la région, lui, a insisté sur la baisse des prix. Vu les nombreux et colossaux moyens consentis par l’Etat en enlevant toutes les taxes, expli­que-t-il, les prix doivent aussi baisser. El Hadji Bouya insistera tout de même sur le remboursement des crédits. Pour le gouverneur, si les opérateurs ne remboursent pas les crédits, il sera difficile de les trouver des financements. Depuis quelque temps, l’Etat fait en sorte que la Caisse nationale de crédit agricole du Sénégal (Cncas) alloue un certain montant aux éleveurs dans le cadre de leurs opérations Tabaski. Mais si, à l’issue, il est noté que les crédits ne sont pas payés, c’est un réel problème et cela risque d’impacter négativement l’opération Tabaski. Le remboursement des crédits demeure un véritable défi, martèle Bouya Amar. Sur le plan de la sécurité et de la salubrité des points de vente, le gouverneur promet de redoubler de vigilance même si jusqu’à l’année dernière, aucun incident majeur n’a été signalé.
Dr Seck, chef du service régional de l’élevage, qui a fait le bilan de la campagne écoulée, chiffres à l’appui, indique que le marché a été correctement approvisionné en 2017. L’approvision­ne­ment passé a été de loin meilleur que ceux des années précédentes, depuis 2012. 343 761 moutons ont été enregistrés par ses services. Un chiffre jamais obtenu jusque-là. Ce qui avait occasionné un large dépassement de l’offre par rapport à la demande.
Pour cette campagne qui se profile à l’horizon, les mortalités notées récemment n’impacteront pas l’approvisionnement du moment où ce sont les femelles qui ont été les plus touchées. Il y a juste quelques mâles concernés mais en nombre très réduit, rassure le patron du service de l’élevage. Le gouverneur rappelle que Tambacounda est non seulement une zone d’achat, mais aussi une zone d’approvisionnement et surtout de transit, quand on sait que la quasi-totalité des bêtes qui viennent du Mali et de la Mauritanie, passe par la région pour rallier la capitale et l’intérieur du pays.
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