Le nombre moyen d’employés dans les entreprises du secteur formel, en l’occurrence celles évoluant dans l’industrie, la construction, le commerce et les services, au 3e trimestre 2020, est estimé à 313 mille 748 contre 323 mille 557 au même trimestre de l’année 2019, soit une diminution de 3%, selon la note d’analyse trimestrielle de l’Enquête sur l’emploi, la rémunération et les heures de travail (Eerh), réalisée par l’Agence nationale de la statistique et de la démographie.
Cette situation, explique l’Ansd, «fait suite à la réduction des effectifs dans la quasi-totalité des sous-secteurs, notamment ceux de l’hébergement et de restauration, des activités immobilières, du transport et d’entreposage, de l’enseignement, des activités artistiques, sportives et récréatives, des activités de fabrication ainsi que ceux des activités extractives.
Toutefois, il est noté un relèvement du nombre d’employés dans les secteurs de l’information et la communication, du commerce et de la construction.
La baisse des effectifs notée dans les secteurs de l’hébergement et de la restauration, du transport et de l’entreposage, de l’enseignement ainsi que dans les activités artistiques, sportives et récréatives est essentiellement liée aux effets néfastes de la pandémie Covid-19».
En outre, les rémunérations globales ont fléchi de 2,4% sur la même période. En effet, mentionne le document, «la masse salariale s’est établie à 316,2 milliards de francs Cfa au troisième trimestre 2020 contre 323,9 milliards de francs Cfa un an plutôt. Cette évolution est consécutive à la baisse de la rémunération dans la quasi-totalité des sous-secteurs, en rapport avec le recul du nombre d’employés.
Sur les trois premiers trimestres de 2020, la rémunération dans le secteur moderne s’est aussi contractée de 4,2% par rapport à celle de la même période de 2019».
Les heures hebdomadaires moyennes globales se sont également réduites sur la période de 0,6%. Le nombre d’heures hebdomadaires moyennes travaillées est estimé à 40,8 contre 41,1 au même trimestre de 2019. Cette situation, d’après les statisticiens, est principalement imputable à la réduction des heures hebdomadaires moyennes travaillées dans les industries de «production et distribution d’eau, assainissement, traitement des déchets et dépollution», ainsi que dans le secteur du transport et d’entreposage.
En revanche, soulignent-ils, «le nombre moyen d’heures travaillées par semaine a progressé de 0,5% sur les trois premiers trimestres de 2020, relativement à celui de la période correspondante de 2019».