Par Dialigué FAYE – Le Laboratoire de statistique et d’études économiques, Univers3s, à l’instar de beaucoup d’institutions qui ont enquêté sur les conséquences du Covid-19, relève que «la pandémie n’a pas été sans impact sur la situation économique et sociale des populations du département de Dakar comme partout dans le Sénégal et dans le monde». Il vient de publier les résultats d’une enquête qu’elle a menée à travers les communes de la région de Dakar. Ainsi, mentionne-t-il dans son rapport, «26% des enquêtés affirment avoir été très négativement impactés par la pandémie». Des impacts sur le revenu et sur l’emploi ont été ainsi signalés. D’après le laboratoire, «57% des enquêtés affirment que le Covid-19 a eu un impact sur leur revenu. Parmi ces derniers, 97% ont vu leur revenu varier à la baisse.
Du côté de l’emploi de manière particulière, 29% en ont été impactés. Parmi ces derniers, 60% ont vu leur salaire baisser, 32% ont perdu leur emploi. Ce qui fait que globalement, 92% – parmi ceux impactés dans leur emploi – ont été négativement touchés par le Covid-19. Seuls 6% des en­quê­tés ont constaté une hausse de leur salaire». Toute­fois, souligne le document, «2% ont obtenu un nouvel emploi pendant cette pan­démie».
L’enquête «visait principalement à faire un état des lieux sur les opinions des populations du département de Dakar ainsi que sur leurs comportements et attitudes au regard de la pandémie de Covid-19. Les thématiques spécifiques abordées dans l’enquête ont permis de mettre la lumière sur un certain nombre d’interrogations liées à la pandémie. Ainsi, en matière de connaissance de l’épidémie, il apparaît qu’un tiers de la population Dakaroise de plus de 15 ans connaît au moins une personne contaminée. En outre, il y a une large adhésion autour de la gravité de la pandémie puisque 97% trouvent la pandémie simplement grave ou très grave et 88% conviennent que la maladie peut être mortelle. Les analyses montrent une connaissance assez bonne des modes de contamination du Covid-19 puisque 83% des répondants évoquent spontanément le fait de recevoir des postillons à la suite d’une toux, d’un éternuement d’une personne infectée. Bien que presque 9 personnes sur 10 estiment qu’en cas de contamination il faut aller à l’hôpital, 36% des répondants ont évoqué l’automédication comme moyen de se faire soigner. Les trois symptômes les plus connus sont la fièvre, la toux et le mal de gorge. De nombreux autres symptômes restent toutefois méconnus ou peu connus. Quant aux moyens de prévention, seuls 34% des répondants mentionnent le vaccin comme une option. Parmi les personnes non vaccinées, 50% sont prêts à se faire vacciner tandis que la seconde moitié ne veut pas se faire vacciner. Cette réticence serait due à un manque de confiance dans l’efficacité des vaccins, mais aussi du fait des nombreuses polémiques autour de la question des vaccins».
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