Les mandataires des 5 candidats à l’élection présidentielle étaient hier à la Direction des élections (Dge) pour les besoins de l’impression des bulletins de vote de leur candidat. Mais aussi de la désignation de leur plénipotentiaire auprès de chaque autorité administrative. Mais ceux de l’opposition ont dénoncé une «précipitation» du processus. «On ne se retrouve pas dans les conditions mises en place par le ministère en charge des élections puisqu’on nous met pratiquement devant le fait accompli», a fustigé hier Amadou Cissé, mandataire de El Hadj Issa Sall. «Aujourd’hui, on nous dit que c’est la date butoir de dépôt des plénipotentiaires alors que la liste des candidats n’a été publiée qu’hier (dimanche). C’est inadmissible», a-t-il ajouté, soulignant, tout de même, que le Pur a rempli les formalités requises.
C’est que l’article L.68 du nouveau Code électoral dispose que «pour l’élection présidentielle, la lettre de désignation (du plénipotentiaire) est notifiée trente-trois (33) jours avant le scrutin». Les autres mandataires doivent finaliser leurs dossiers aujourd’hui. C’est le cas de Idrissa Seck qui attend, comme les autres, 8 millions de bulletins imprimés, c’est-à-dire «le total du fichier (plus de 6 millions) plus 20%». Il y a aussi d’après lui, d’autres matériels de propagande comme les affiches, les professions. Il reste la désignation du plénipotentiaire qui, comme le rappelait le communiqué de la Dge, joue un «rôle éminent dans le contrôle des opérations électorales».
«Si nous n’avons pas de plénipotentiaire, nous n’aurons pas la possibilité d’avoir des mandataires ou des représentants dans les bureaux de vote», a dit Babacar Guèye. Il estime toutefois qu’il n’y aura pas de difficultés pour les couleurs puisque les candidats ne sont que 5.
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