Le comité d’organisation de l’inauguration du Musée des civilisations noires a convoqué hier une conférence de presse pour faire une présentation de celui-ci et les différentes activités prévues pour l’exposition inaugurale. «Cette conférence est destinée à mettre tout le monde à niveau par rapport à ce qui est en train de se faire depuis deux ans maintenant en direction de l’ouverture du musée prévue le 6 décembre 2018», a introduit le directeur général dudit musée. Qui a ajouté que «le seul héritier du Festival mondial des arts nègres est ce Musée des civilisations noires». Et le Pr Amady Bocoum de poursuivre : «Il n’y a qu’un moyen de fixer la culture, c’est de la mettre en livre ou en musée. Et ce bâtiment traduit la continuité des affaires de la République, car le projet a été reconnu d’utilité publique le 24 janvier 1974 par le gouvernement du Sénégal. Le Président Wade a posé la première pierre le 20 décembre 2011 et le Président Macky Sall a décidé que ce projet va être effectivement réalisé.» M. Bocoum a également annoncé que l’exposition inaugurale dans les dimensions qui seront les siennes, compte tenu des délais qui s’imposent à eux, exprimera l’identité du Musée des civilisations noires comme étant un enfant du Festival mondial des arts nègres et de la longue marche du panafricanisme, mais également comme un message adressé aux jeunes générations pour les accompagner dans la tâche d’affirmation d’une présence africaine dans le monde d’aujourd’hui.
Selon lui, l’exposition manifestera l’œuvre de civilisation dont l’Afrique a été le foyer, sur le continent et les diasporas, ensuite elle présentera la capacité africaine de produire des civilisations de la rencontre. Ainsi, a-t-il dit à côté de la créativité continue des spiritualités endogènes, l’appropriation africaine des religions sera mise en évidence. Aussi, a poursuivi le directeur du Musée, «il sera montré que les terribles épreuves de l’esclavage ont aussi manifesté la résilience, la résistance et le potentiel révolutionnaire dont témoignent les expériences des Peuples africains sur le continent et dans les diasporas africaines, faisant ainsi la mondialisation de la négritude la création continue de cultures vi­vantes».
Stagiaire