Le ministre de la Pêche et de l’économe maritime, Alioune Ndoye, est attendu ce vendredi matin dans la ville sainte de Médina Gounass, dans le département de Vélingara, à l’extrême-Est de la Casamance. C’est pour inaugurer un mini-marché au poisson qui renferme 2 fabriques de glace et une chambre froide pour le stockage et la conservation de la ressource halieutique. Le premier investissement du genre dans cette localité qui n’est pas une zone côtière. Une promesse électorale que le candidat Macky Sall vient de satisfaire. Au grand bonheur des mareyeurs et pêcheurs du département qui vont voir amoindris les risques de rupture de la chaîne de froid, à l’origine de grosses pertes ou manque à gagner dans leurs activités.
Selon un mareyeur qui a requis l’anonymat -ne s’étant pas auparavant concerté avec les siens-, il n’est pas prévu une rencontre avec le ministre. Toute­fois, le monsieur s’est plu à lister quelques problèmes auxquels le secteur est confronté, notamment «l’absence de financement pour les acteurs du secteur et la vétusté du parc piroguier». Il ajoute : «Construire un marché au poisson avec tout l’outillage nécessaire à Médina Gounass, c’est bon. Mais cela ne règle pas le problème de conservation du poisson pour la majorité des pêcheurs et mareyeurs du département. Puisque les zones de pêche sont éloignées de là-bas. Dans les marchés de Vélingara, de Kounkané, Manda ou encore de Diaobé, les sites de débarquement des camions frigorifiques ne sont pas aménagés et sont insalubres, à la grande indifférence des collectivités territoriales.»
Même si Vélingara n’est pas une zone côtière, son réseau hydrographique (confluent Anmbé-kayanga, lac Waïma, barrage de Niandouba, gouloumbou, des mares) la prédispose à une intense activité de pêche traditionnelle. D’ailleurs cette activité, selon le chef du service départemental de la pêche, M. Sène, assure 30% des débarquements tandis que les 70% sont assurés par les apports extérieurs.
Par Abdoulaye KAMARA – Correspondant – akamara@lequotidien.sn