Le ministre de la Culture et de la communication, en compagnie du directeur général adjoint de la Sonatel, a procédé hier à l’inauguration de la galerie Léopold Sédar Senghor. Entièrement financée par la Fondation Sonatel à hauteur de 60 millions de francs Cfa, elle redonne au Village des arts sa qualité de pôle artistique et culturel.

«C’est avec un grand plaisir que je préside aujourd’hui cette cérémonie d’inauguration de la galerie des arts Léopold Sédar Senghor», dit d’emblée le ministre de la Culture et de la communication. «Inauguré depuis le 28 avril 1998, le Village des arts est devenu le plus important site de concentration d’ateliers de production d’objets d’art contemporain de notre pays», ajoute Abdoulaye Diop. Selon le ministre, cette galerie permettra aux artistes d’assurer la promotion de leurs œuvres. A l’en croire, le village est un site incontournable dans le circuit touristique et culturel de Dakar et constitue un vecteur de promotion de la destination du Sénégal. Ce qui est, selon M. Diop, en droite ligne avec la volonté du Président Macky Sall qui, dans le Plan Sénégal émergent, a assigné un rôle important à la culture. «Et c’est pourquoi j’ai accordé une importance particulière au projet de réhabilitation de ce village qui devra nous restituer toutes les possibilités d’une plateforme de promotion des expressions artistiques dans leur diversité», dit le ministre. Cela se fera en deux phases, selon M. Diop. «Il consistera d’une part à renforcer les potentialités artistiques du site avec l’assainissement et la modernisation des ateliers, et d’autre part la création d’un théâtre de verdure d’une capacité de 800 places.» Le ministre informe par ailleurs que son ministère et le Québec, représenté par son Conseil des arts et des lettres, ont signé une entente créant entre eux un programme d’échanges artistiques et d’ateliers résidentiels dans le domaine des arts visuels. Et selon le ministre de la Culture, c’est le village des arts qui accueille les artistes québécois, confirmant ainsi notre aptitude à exister au rang des places repères internationales des échanges artistiques.
Pour sa part, le directeur général adjoint de la Sonatel soutient que placer la culture au cœur du développement est un investissement capital pour l’avenir de nos sociétés et du monde en général. En effet, argue Fabrice André, les conditions de succès d’une mondialisation bien comprise doivent nécessairement prendre en compte les principes de la diversité culturelle. Aussi, le développement n’est pas synonyme de la seule croissance économique, mais il est aussi un moyen d’accéder à une intelligence intellectuelle, affective, morale et spirituelle satisfaisante, poursuit-il. Ce qui fait dire à M. André que le développement est indissociable de la culture. Et c’est pourquoi, dit-il, comprenant l’importance de la culture dans la société, le groupe Sonatel, à travers sa Fondation d’entreprise, agit significativement pour sa promotion et son rayonnement partout à travers le Sénégal. Et cela, à travers la promotion du patrimoine national, en rendant attractifs les espaces de création, d’expression et d’exposition artistique, soutient M. André.
Stagiaire