Le Comité national de l’Initiative pour la transparence dans les industries extractives (Cn-Itie) plaide pour plus de vigilance dans le contrôle des opérations extractives. Ainsi demande-t-il la publication régulière des plans de gestion et d’étude d’impact environnemental par les industries extractives.
La publication régulière des plans de gestion environnementale et d’étude d’impact environnemental : c’est ce que demande le Comité national de l‘Initiative pour la transparence dans les industries extractives (Cn-Itie), après l’incendie d’un puits de la société Fortesa à Ngadiaga. Présentant hier le 7ème rapport Itie 2019, le secrétaire permanent adjoint du Cn-Itie, Papa Alioune Badara Paye, estime que «l’incendie du puits de gaz à Ngadiaga montre que nous devons encore être plus vigilants dans le contrôle des opérations extractives». Il pense qu’il «faut veiller aux mesures sécuritaires et environnementales». Parce que, «autant les entreprises ont des standards élevés en termes environnement, nous exhortons toujours tout le monde à faire preuve de vigilance pour la transparence environnementale et aller vers la publication des plans de gestion environnementale et sociale et des plans de suivi des opérations. Parce que cela permet non seulement d’asseoir une certaine forme de transparence liée à la gestion des risques environnementaux, mais également de permettre aux populations de faire le suivi et instaurer une certaine redevabilité de ces industries-là».
Abdoul Aziz Diop, membre du Comité national Itie, de dire que «le rapport Itie a montré que presque beaucoup d’entreprises n’ont pas de plans de gestion environnementale et sociale. Cela pose problème». Au-delà de cette problématique, ajoute-t-il, «les communautés qui vivent les externalités négatives, souvent face à cette situation, n’ont pas de voies de recours. Elles ne peuvent que s’indigner». Et donc, à ses yeux, «il est temps aujourd’hui qu’on puisse prendre en compte ces dimensions risques dans l’exploitation des ressources minérales, pacifier les rapports et essayer de trouver des mécanismes de compensation pour ces populations qui vivent dans le désarroi, parce que dépourvues de tout».
Le président de la Commission communication de l’Itie Sénégal espère que l’Etat a appris une leçon avec «le cas de Ngadiaga pour que l’exploitation prochaine des hydrocarbures pour d’autres sites ne soit pas faite avec des risques potentiels».