Des pêcheurs mécontents du travail fait par Souleymane Mballo, chef du service départemental des pêches et de la surveillance, ont saccagé ses locaux à Kayar. Comme si cela ne suffisait pas, ils se sont permis d’aller piller son domicile. «Cela est inacceptable. On ne peut se faire Justice ici, soi-même, d’autant plus que jusqu’au moment où je vous parle, la seule chose qui est reprochée à ce chef de service, c’est d’être rigoureux sur ce que demandent les textes», a regretté hier le ministre de la Pêche et de l’économie maritime, lors de la 8ème édition du Gouvernement face à la presse.
D’après Alioune Ndoye, qui encourage le chef de service à rester sur cette voie, les pêches interdites ne sont pas certifiées. «Certaines pêches interdites sont régulièrement saisies et incinérées, comme le disent les textes. Et cela, jusqu’à ce que les textes changent», persiste le ministre, qui invite l’autorité administrative à assurer la sécurité de la victime et celle de ses collègues. Alioune Ndoye promet de discuter avec les acteurs à Kayar. Toutefois, il se veut clair : «Le code est fait pour préserver la ressource. Et cette préservation est de l’intérêt exclusif des acteurs de la pêche.»
M. Ndoye invite les acteurs à utiliser des voies conventionnelles pour se faire entendre, notamment saisir les autorités administratives, celles de défense et de sécurité, celles judiciaires. Une enquête est en cours, pour situer les responsabilités du saccage de Kayar.
Par Khady SONKO