Par Justin GOMIS – 

L’Ordre national des experts du Sénégal (Ones) a organisé, samedi, les Rencontres fiscales. Cette 2ème édition a coïncidé avec le 60e anniversaire de cette structure. Une occasion pour les experts de demander l’évaluation du dispositif de l’incitation fiscale qui fait suite à la grande réforme du Code général des impôts, où il a été question de rationaliser les dépenses fiscales. En fait, les textes et les statuts, qui contenaient des mesures incitatives, étaient trop dispersés. Il y avait ainsi un besoin de regrouper ces textes dans le souci de permettre à tout contribuable qui remplit les conditions de pouvoir en bénéficier. Mais depuis que ce dispositif est mis en place en 2012, il n’a pas encore fait l’objet d’une évaluation.
C’est pour cette raison que les experts ont organisé, ces derniers jours à Saly, des Ren­contres fiscales sous le thème : «Evaluation du dispositif d’incitation fiscale au Sénégal.»
«Douze ans après, il fallait qu’on évalue ce dispositif, pour voir ce qu’il y a de  bon et de mauvais. Ce qui nous intéresse du côté des experts, c’est l’efficacité de ce dispositif. Il y a des choses qui marchent dans ce dispositif, mais il y en a aussi qui ne marchent pas…», a dit Me Dièye, président  de la Section fiscale de l’Ones.
Maleine Niang de l’Ong Ibp ne dit pas le contraire. «Il faut s’arrêter et voir ce qui ne marche pas de 2012 à nos jours ; voir si les engagements en termes de création d’emplois sont respectés ; voir le fondement-même de l’incitation fiscale au Sénégal», recommande M. Niang.
D’où le sens de cette rencontre où les acteurs ont porté la réflexion sur l’approfondissement de cette question.
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