Flanqué de son avocat, Me El Hadji Diouf, Pape Malick Ndour sort du siège du Pool judiciaire financier (Pjf), à Sacré-Cœur, poings en l’air, sous les vivats de ses partisans. Ils scandent «Mbappé, Mbappé», surnom qu’on lui a collé pour célébrer sa libération. Après une nuit de garde à vue, l’ancien ministre de la Jeunesse a été libéré par le Pjf, après sa présentation au président du Collège des juges d’instruction hier, après qu’il l’a inculpé pour association de malfaiteurs, escroquerie sur les deniers publics et blanchiment de capitaux. Des accusations qu’il a sérieusement contestées devant le magistrat-instructeur.
Par contre, il doit supporter une mesure restrictive : il a été placé sous contrôle judiciaire, avec notamment le port d’un bracelet électronique. Et il doit repasser lundi au Pjf pour la pose du bracelet. Cette procédure contre le coordonnateur des cadres républicains fait suite à son interpellation, le jeudi 6 novembre par la Division des investigations criminelles (Dic), et est liée à la gestion du Prodac (Programme des domaines agricoles communautaires), dans le cadre de soupçons de malversations. Cette affaire a été relancée par un réquisitoire supplétif du Procureur financier. L’enquête se poursuit, mais il a recouvré sa liberté, conditionnée par le contrôle judiciaire. Me El Hadji Diouf, son avocat, assure qu’il n’a pas cautionné pour bénéficier de cette mesure de libération conditionnelle.