Le sélectionneur des Lions indomptables, qui a joué un rôle majeur dans la reconquête du titre, a certes touché ses primes. Pourtant, le compte n’y est pas : le Belge n’a pas été payé depuis près de sept mois (il touche un salaire mensuel d’environ 45 000 euros), un record en Afrique, les arriérés dus à Lappé Bangoura (Guinée) et à Florent Ibenge (Rd Congo) étant moins importants. Faut-il y voir un rapport de cause à effet ? Le nom de Broos est cité parmi les potentiels sélectionneurs de l’Afrique du Sud, dont la fédération a la réputation d’honorer ses contrats.

Broos vers la démission
En tout cas l’avenir de Hugo Broos s’écrit désormais en pointillés à la tête des Lions indomptables du Cameroun, depuis que le technicien a annoncé réfléchir sur la suite de son aventure, à l’issue du match amical perdu mardi contre la Guinée 1-2 à Bruxelles. «J’ai bossé pendant un an pour arriver ici. Tous mes joueurs m’ont suivi et je pense qu’on a su renverser la situation. Maintenant je me pose des questions. Continuer avec le Cameroun ? Si tu bosses comme nous on fait et que chaque fois les mêmes erreurs doivent se produire alors je dois dire que ce n’est pas possible de continuer. Je vais bien réfléchir sur mon avenir», a indiqué Broos.

Mauvaise organisation des stages
Le Belge pestait notamment contre les conditions d’organisation des derniers stages du Cameroun : «Il y a un an en Afrique du Sud, on a perdu 2h dans l’avion car un responsable voulait mettre plus de gens qu’inscrits dans l’avion. A cause d’eux, on a perdu du temps après un match. Deuxièmement à Nantes, les deux premiers jours, on n’avait pas d’équipements car on ne les a pas fait venir parce que c’était trop cher. Puis le docteur a avancé l’argent pour acheter des produits pharmaceutiques et jusqu’à présent, il n’a pas été remboursé, etc. Où est l’argent ?» Ces derniers jours en Belgique, le groupe a failli être viré de son hôtel à cause du non-règlement de la facture de l’établissement. «Ce matin, quand on a voulu prendre le déjeuner, le personnel de l’hôtel a refusé parce que ce n’était pas payé. J’aime travailler dans des circonstances professionnelles mais depuis ce n’est pas le cas. Ce n’est pas normal», a ajouté Broos.
Avec Jeuneafrique.com