INDEPENDANCE Spectacle au Théâtre national Daniel Sorano : Cohésion et diversité culturelle à l’honneur

La Compagnie du Théâtre national Daniel Sorano a présenté hier un spectacle de fusion sur le thème de la cohésion nationale et de la diversité culturelle. Le spectacle qui a fait l’objet d’une captation sera diffusé ce dimanche 4 avril sur la Rts. La représentation met à l’honneur les artistes et comédiens du Ballet national «La Linguère», de la Troupe nationale dramatique et de l’Ensemble lyrique traditionnel. Une représentation artistique mise en scène par Omar Ciss.
De la musique et de la danse, c’est ce qui a marqué la matinée du 2 avril 2021 au Théâtre national Daniel Sorano. En effet, un spectacle de fusion sur le thème de la cohésion nationale et de la diversité culturelle a été présenté par les artistes et comédiens du Ballet national «La Linguère», de la Troupe nationale dramatique et de l’Ensemble lyrique traditionnel. Comédien et metteur en scène de la compagnie du Théâtre national Daniel Sorano, Omar Ciss se dit très satisfait du spectacle qui est une innovation à Sorano. «Je suis très satisfait. On a innové, on a risqué et on a gagné», s’est-il réjoui avant de poursuivre : «Ce spectacle fut le premier où l’art dramatique a tendu la main à la technique. Et avec l’arrivée du nouveau directeur, on a technicisé le théâtre. Le cinéma dépasse le théâtre par la technique». Le capitaine Amadou Koundoul, chef de la Musique principal des forces armées, se dit aussi très satisfait de la collaboration avec le Théâtre national Daniel Sorano et profite de l’occasion pour rendre hommage aux disparus. «La musique militaire est basée sur les marches militaires. Donc on a joué les marches militaires tirées de notre folklore, en profitant pour rendre hommage à nos disparus, et surtout celle d’une icône de la culture sénégalaise, à savoir Thione Seck, qui nous a légué pas mal d’œuvres qu’on joue dans notre répertoire», renchérit-il.
Le spectacle a commencé d’abord par une danse de lutteur avant l’arrivée de deux jeunes filles qui ont dansé dans un cercle lumineux. Ensuite, six personnes entrent et chantent l’Hymne national en bambara, sarakolé, pulaar, diola, sérère et wolof. A leur sortie, la scène devient vivement éclairée. Les danseurs entrent dans un mouvement dansant, avec des acrobaties reposant sur des actes symbolisant la cohésion nationale et de la diversité culturelle. A la fin de la danse sérère, l’Ensemble lyrique traditionnel entre en scène pour une chanson dédiée aux jeunes, pour les encourager, mais aussi valoriser le secteur informel. «Yeen ndawi liguey leen, yeen ndawyi jangleen, xamxama yorum reew.» Traduites en francais, ces paroles donnent a peu près ceci : Jeunes, travaillez, apprenez, car l’avenir du pays repose sur le savoir.» Le spectacle montre alors des jeunes qui se lèvent, comme pour sortir de l’oisiveté qui les ronge, pour aller dans les activités de développement, les petits métiers, le petit commerce. Il y avait également la belle place faite à la Dame de Kabrousse, Aline Sitoé Diatta. Une évocation rétrospective dès que le ballet s’installe pour donner vie à la cour de la prêtresse. L’Ensemble lyrique descend alors sur le plateau avec la première chanson de Guéréty Ayo. A la fin de l’extrait de la Dame de Kabrousse, c’est l’entrée de l’Armée. L’Ensemble lyrique traditionnel chante une chanson, puis l’Armée et ainsi de suite. Ce fut un dialogue musical entre l’Armée et l’Ensemble lyrique traditionnel dans une lumière intense. A la fin, une nouvelle entrée de Ballet pour la danse en wolof qui achève le spectacle en apothéose.