Des chefs de service de la région de Diourbel ont été ce jeudi en conclave pour échanger sur la feuille de route et de lancement de la Revue annuelle conjointe de 2019. L’adjoint au gouverneur, chargé du Développement, a tenu à préciser qu’il reste beaucoup d’efforts à fournir pour atteindre les objectifs.
La région de Diourbel a abrité le Comité régional de développement (Crd) d’information et de partage sur la feuille de route et de lancement de la Revue annuelle conjointe (Rac) 2019. Le rapport-bilan de la mise en œuvre du Plan Sénégal émergent (Pse) et de la contribution régionale de ladite revue a été élaboré et validé de même que la situation de l’exécution physique et financière des projets et programmes qui était prévue en 2018. Lors de la réunion, le chef du Service régional de la planification a rappelé à ses pairs qu’ils doivent fournir davantage d’efforts dans le cadre de la Revue annuelle conjointe. Ces efforts, selon Ibrahima Ndong, permettront à la Rac d’aller au-delà du taux de 41,14% d’indicateurs renseignés en vue de rendre visible l’effort d’investissement de l’Etat au profit des populations. Ainsi a-t-il poursuivi «en faisant le bilan de l’année dernière. Nous avons constaté que sur 632 indicateurs formulés, seuls 260 ont été renseignés, soit un taux de 41,14%. Ce qui est extrêmement faible». De l’avis de M. Ndong, les responsables sectoriels sont censés renseigner sur les indicateurs, surtout quand on sait qu’on parle de territorialisation des politiques publiques.
Venu présider la réunion, l’adjoint au gouverneur chargé du Développement a fait savoir, dans le souci d’éviter une telle situation, que l’Administration compte veiller à la bonne exécution du programme. Selon Sidy Sarr Dièye, «la situation va changer puisque je suis chargé de suivre le programme en question. Nous allons mettre en œuvre les moyens nécessaires pour pousser les services à fournir les informations disponibles». Il a ainsi tenu à préciser que les services «concernés ont jusqu’au 15 mars pour fournir les informations demandées, pour que les autorités administratives puissent tout rassembler, valider et transmettre le rapport définitif au niveau central avant le 31 de ce même mois».
«La Mac de Diourbel doit être délocalisée»
L’occasion a été aussi saisie par Ibrahima Ndong pour signaler que la Maison d’arrêt et de correction (Mac) de Diourbel doit être délocalisée. Car, fait-il savoir, sa capacité et sa situation géographique ne répondent pas aux normes internationales. «Nous avons fait le bilan de la mise en œuvre du Plan d’action prioritaire du Plan Sénégal émergent (Pap 1, 2014-2018). Et on a constaté que la Mac est mal placée, car située au centre de la ville entre l’église, la mosquée, le marché, la préfecture et la gouvernance, en plus d’une école. On doit construire une nouvelle prison derrière l’abattoir», a-t-il suggéré. A l’en croire, en plus d’être surpeuplée, cette Mac date du temps colonial. «On doit faire des compartiments, les mineurs ne doivent pas être mélangés avec les adultes, les femmes aussi doivent avoir leur espace. Il n’y a aucune construction de 2014 à 2019», a-t-il déploré. Pour lui, même si ces détenus ont des problèmes avec la justice, ils ont aussi des droits.