Par Dialigué FAYE – Le Sénégal, tout en consolidant les importants acquis obtenus dans certains secteurs, doit fortement améliorer ses programmes publics dans les domaines de l’emploi, de la protection de la nature, de l’assainissement, du logement, de l’éducation et de la santé-nutrition-couverture maladie. C’est du moins l’avis du Bureau de prospective économique (Bpe), qui vient de publier sa troisième édition de l’Indice national de la qualité de vie (Inqv) au Sénégal. Cette structure logée au Secrétariat général du gouvernement, révèle que ces di­mensions sont largement en retard sur les objectifs fixés pour 2030, en termes de qualité de vie. L’emploi  par exemple, n’obtient qu’un score très bas de 15,65 sur 100 en 2019, l’environnement (protection de la nature) est à 39,75 sur 100. La santé-nutrition-couverture maladie se retrouve avec 39,80 sur 100, selon la structure que dirige Moubarack Lô.
Malgré ce retard, «l’analyse du résultat révèle une nette amélioration de l’indice de qualité de vie au Sénégal, entre 2011 et 2019, avec un score l’Inqv du pays de 51,65 sur 100 en 2019 un peu en dessus de la cible fixée pour 2030), contre 39,36 sur 100 en 2011 ; soit une hausse de 31% sur la période 2012-2019».
Les dimensions qui ont le plus évolué dans leur score en huit ans concernent selon le document, la dimension «Pro­tec­tion sociale» qui a score en hausse de 370%, «l’Infrastruc­tures-TIC-Energie» et «Sécu­rité des personnes et des biens» qui ont connu des bonds res­pectifs de 77% et 66%. «Les programmes publics d’investissement et de réforme mis en place dans ces différents domaines, complétés par les projets privés, expliquent ces changements positifs», expliquent Moubarack Lô et ses collaborateurs. Et d’ajouter que «les autres dimensions qui ont fortement progressé depuis 2012 sont  «le cadre de vie», avec une hausse de 38%, «le genre», 33%, «la finance», 30% et «les revenus-inégalités-pauvreté», 25%. Les dimensions «Education» (19%) et «Santé-Nutrition-couverture maladie», (12%) ont moyennement progressé. Les dimensions les moins performantes sont : «l’emploi» et «l’environnement» qui ont régressé respectivement de 37% et 30%».
En 2019, note le Bpe, cinq dimensions sur onze, réalisent des scores largement supérieurs à la moitié de la cible retenue pour 2030. Il s’agit de la «sécurité des personnes et des biens» qui a enregistré un score de 70,33 sur 100, la  «protection sociale», 68,63 sur 100, «les revenus-inégalités-pauvreté», 65,87 sur 100, le «genre», 63,6 sur 100. Les «infrastructures-Tic-énergie» sont aussi concernées avec un score de 60,95 sur 100. Les dimensions «cadre de vie» (eau, assainissement, logement) et «éducation» qui se sont retrouvées avec des notes respectives de 50,28 sur 100) et 50,06, réalisent tout juste la moitié de la cible de 2030, a écrit le Bpe.
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