Nous avons tous honte. Le Sénégal a honte. Ce qui se passe dans notre pays est vraiment inédit. C’est sans précédent. On fait interpeller des citoyens pour avoir contredit des chiffres d’un Premier ministre, par ailleurs chef de parti en pré-campagne. On menace d’envoyer en prison tous ceux qui s’amuseraient  à parler de l’affectation d’un Général. Pendant ce temps, on semble se réjouir de discours blasphématoires. Dans des audio et vidéo, des pastéfiens déclarent «Sonko moy sama yalla», «si Sonko appelait à une religion même contraire à l’islam, je la rallierais». Aucun rappel à l’ordre du chef. Pas même la moindre condam­nation. Astagh­four­lah.
«Qui ne dit rien, consent», a dit le bon vieil adage.
Où est le mouvement «Samm jikko yi» ? Où est le mouvement «Domou Daara» de Pastef, composé d’imams, d’Oustaz, de guides religieux (etc.) ?
Lann mo dal sounou rewmi ? Rewou Cheikh Ahmadou Bamba Mbacké, Seydi Hadj Malick Sy, Cheik Al Islam Cheikh Ibrahima Niass dit Baye Niass, Cheikh Omar Al  Foutyou Tall, etc. ?
Les enfants nous interpellent. Nous entendons de toutes parts leurs cris de détresse, mais nous préférons jouer au sourd, pour ne pas dire au mort ; les uns par crainte d’être taxés d’opposants, se faire calomnier, injurier, les autres par partisannerie. Qu’Allah nous pardonne !
Aidons-nous à nous relever, à retrouver la raison, le droit chemin.
Que dire de la transhumance, surtout sur sa nouvelle forme, la pire des formes d’ailleurs ?
Rien à dire sur l’apologie de la transhumance, du reniement ?
Les valeurs qui faisaient les traits caractéristiques de notre très cher pays tanguent dangereusement vers le précipice.
La jeunesse nous regarde et elle ne doit pas se modeler sur une classe politique véreuse, mercantile, qui n’honore et n’adore que le dieu-argent. Il est temps alors d’assainir nos mœurs politiques pour remettre le Sénégal sur le chemin de la réussite socio-économique.

Babacar MBAYE NGARAF