INDUSTRIE – Activité meunière en 2018 : Branche peu performante
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Le bilan de la branche des industries meunières, si l’on se fie de la dernière Note de conjoncture de la Direction de la prévision et des études économiques (Dpee), a été peu reluisant.
Baisse de l’activité des industries meunières. Au quatrième trimestre 2018, la branche des industries meunières s’est repliée de 1,3%, en variation trimestrielle, relève la Direction de la prévision et des études économiques (Dpee) dans sa Note de conjoncture du quatrième trimestre 2018. Cette situation, explique cette structure du ministère de l’Economie, des finances et du plan, «est essentiellement imputable aux productions de farine de blé et d’aliment de bétail qui ont respectivement reculé de 5% et 38,5%. Pour sa part, la production d’aliment de volaille a progressé de 17,8% sur la période, du fait de l’augmentation de la demande lors des fêtes de fin d’année. Sur une base annuelle, le secteur de la minoterie s’est raffermi de 3% au quatrième trimestre 2018, en rapport avec les productions de farine de blé et d’aliment de bétail qui ont connu une hausse respective de 14,6% et 39,5%».
Tout de même, précise la Dpee, «le cumul sur les douze mois de l’année 2018 révèle une contraction de 2,5% de l’activité meunière, principalement expliquée par les contreperformances notées dans les fabrications de farine de blé estimées à 5,4% et d’aliment de volaille, 13,1%, partiellement atténuées par l’augmentation de la fabrication d’aliments de bétail évaluée à 24%».
Au total, mentionne le document, «les industries meunières continuent de souffrir de la faiblesse des prix intérieurs, de la concurrence des importations de farine et pâtes alimentaires venant principalement de la Turquie et de l’Egypte et des difficultés de recouvrement des créances dans un contexte marqué par la recrudescence des chèques impayés. Par ailleurs, l’installation de plusieurs minoteries dans les pays de la sous-région et les difficultés d’accès à certains marchés (particulièrement en Guinée) ont considérablement freiné les possibilités de vente à l’étranger».
dialigue@lequotidien.sn