L’Etat du Sénégal  et la Banque africaine de développement (Bad) ont signé, hier, un accord de financement du Projet de construction du pont de Rosso, pour un montant de 6,285 milliards de francs Cfa.

La Banque africaine de développement est engagée à apporter sa contribution au financement du projet de construction du pont de Rosso. L’institution financière multinationale de développement a décidé de contribuer à hauteur de 6,285 milliards de francs Cfa au coût global du projet évalué à environ 57, 482 milliards de francs Cfa. Le directeur général du bureau régional de la Bad pour l’afrique de l’Ouest, J­­­­anvier Litse et le ministre de l’Economie, des finances et du plan, Amadou Ba, ont procédé, hier, à la signature de l’accord de financement, a indiqué hier, la cellule de communication du ministère de l’Economie, des finances et du plan dans un communiqué.
Pour le gouvernement sénégalais, cette infrastructure «va grandement améliorer les conditions de transport  des personnes et des biens entre le Sénégal et la Mauritanie avec un effet direct sur le relèvement du niveau des échanges économiques entre nos deux pays. En outre, le pont de Rosso constitue un chainon essentiel sur le corridor transafricain Lagos-Dakar-Nouakchott-Tanger-Le Caire. C’est donc un choix politique fort des deux Etats qui vise à renforcer l’intégration et la coopération en Afrique».
Il est prévu, dans le cadre de ce projet, «l’aménagement de routes de raccordement au pont et des aires de parking d’une part et, d’autre part, la construction de marchés, de voiries urbaines, de pistes rurales connexes et la réhabilitation des infrastructures socioéconomiques de base dans la zone du projet». Ce qui d’après les autorités, vont fortement améliorer les conditions de vie ainsi que l’accès des populations aux services sociaux de base.
«En acceptant d’accompagner le Sénégal et la Mauritanie dans la réalisation de cette infrastructure structurante et stratégique, la Banque africaine de développement manifeste tout son engagement à soutenir le développement et l’intégration des pays africains, notamment par le renforcement des échanges commerciaux. Par ailleurs, avec ce nouveau financement au profit de l’Etat du Sénégal, la Bad porte le volume de ses engagements en cours d’exécution dans le secteur public sénégalais à plus de  387, 685 milliards de francs Cfa. Cela traduit parfaitement, l’option prise par la Banque, qui est d’intervenir dans des secteurs porteurs de croissance de notre économie et pour lesquels le Plan Sénégal émergent (Pse) accorde une importance  particulière», a commenté le ministre de l’Economie, des finances et du plan, Amadou Ba. Il fait «noter que le projet de construction du pont de Rosso est en parfaite cohérence avec les objectifs prioritaires du Plan Sénégal émergent et qu’à ce titre, il est inscrit dans son Plan d’actions prioritaires (Pap 2014-2018). Il s’agit donc, par la réalisation de cet ouvrage, de poursuivre la dynamique de transformation structurelle de notre économie, en mettant en place un ensemble d’infrastructures structurantes pour faciliter notamment l’acheminement de la production nationale destinée au marché africain».

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