Pour une meilleure intermodalité avec les transports capacitaires du Brt et du Ter, en prenant à la fois en charge les besoins de rabattement et de desserte des quartiers denses de la capitale, le processus de mise en œuvre du projet de la Restructuration du réseau de transport en commun (Rtc) est en cours. L’engagement et l’adhésion de toutes les parties prenantes sont souhaités.Par Dialigué FAYE –

Dans le cadre de la mise en œuvre de la première composante du projet du Bus rapid transit (Brt), un certain nombre d’incompréhensions liées aux impacts sur les réseaux ont été notées entre le Conseil exécutif des transports urbains durables (Cetud), maître d’ouvrage du projet, l’Ageroute, maître d’ouvrage délégué, et certains concessionnaires. Ce qui a entraîné des dévoiements de réseaux, avec des charges financières supplémentaires, mais également, des retards dans l’échéance du projet.

Pour ce qui concerne la composante 2 relative à la Restructuration du réseau de transport en commun à Dakar (Rtc), les autorités ne veulent plus revivre des couacs de ce genre. C’est pourquoi un Comité régional de développement (Crd), sur ce projet, a été tenu hier, en présence des autorités administratives de la région de Dakar, des parties prenantes et des partenaires techniques et financiers, pour discuter du développement du réseau et des impacts potentiels sur les infrastructures existantes ; mais également recueillir les préoccupations des différentes parties prenantes pour un pilotage inclusif, transparent et efficace.

«Il est attendu l’engagement et l’adhésion des parties prenantes pour la mise en place d’un cadre de travail collaboratif favorable à l’atteinte des objectifs.
On va essayer de travailler ensemble, collaborer en parfaite intelligence pour minimiser les impacts sur les réseaux des différents concessionnaires», a fait savoir Mathilde Sadio, adjointe au Gouverneur de Dakar, chargée du développement, qui présidait les travaux.

D’après le Cetud, «le projet Rtc dont l’exploitation sera assurée par les opérateurs locaux, vise à installer un réseau structuré et hiérarchisé comprenant 103 lignes de bus dont 32 prioritaires pour une meilleure intermodalité avec les transports capacitaires du Bus rapid transit et du Train express régional, en prenant à la fois en charge les besoins de rabattement et de desserte des quartiers denses de la capitale».

Lancée en 2023, la phase-pilote devrait être bouclée en fin 2026, à l’horizon des Joj 2026. Elle prévoit «la mise en service de 14 lignes, avec 400 bus à gaz environ, pour une fréquentation moyenne de 435 000 passagers par jour ; l’aménagement de 30 km de voirie et 9 carrefours équipés en signalisation lumineuse tricolore ; la construction de 15 terminus dont certains avec des bâtiments d’exploitation, 2 ateliers-dépôts modernes (à Keur Massar et Ouakam), 700 arrêts et abribus équipés en mobilier urbain…».

Coût global 267, 8 milliards
Le coût global du projet est estimé à 267, 8 milliards de francs Cfa répartis comme suit : Etat du Sénégal, 57,8 milliards ; la Banque européenne d’investissement (Bei), 109,5 milliards de francs Cfa ; l’Agence française de développement (Afd), 67,9 milliards de francs ; l’Etablissement de crédit pour la reconstruction (Kfw), 19,7 milliards de francs Cfa ; et l’Union européenne (Ue), 12,9 milliards Cfa. Et selon les responsables du Cetud, tout le financement nécessaire pour cette phase-pilote du projet Rtc est déjà mobilisé.
Maintenant, il ne reste qu’à valider les orientations stratégiques et garantir une mise en œuvre harmonieuse du projet, qui contribuera à décongestionner Dakar tout en améliorant la qualité de vie des habitants.

«Les démarches sont déjà entamées. On a déjà identifié environ 3000 personnes affectées par le projet. Et on va continuer les démarches avec justement les autorités administratives, notamment les préfets, pour mettre en place des commissions, discuter avec les parties affectées pour une libération apaisée des emprises. Les démarches sont déjà en cours et le nécessaire sera fait par les autorités compétentes», assure l’adjointe au Gouverneur de la région de Dakar.
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