Afin de solidifier la formation de ses étudiants à la cybersécurité et disposer d’infrastructures de stockage de ses données, l’université Cheikh Anta Diop a signé une convention avec Cfao technologies. L’accord signé mercredi prévoit aussi de la recherche commune.Par Justin GOMIS

– L’université Cheikh Anta Diop a besoin de mieux former ses étudiants à la cybersécurité. Elle a également besoin d’espace pour stocker ses données, dans un contexte où le monde est plus que jamais numérisé. Ce qui justifie entre autres raisons, une convention avec Cfao technologies. La signature a eu lieu mercredi à l’Ucad, en présence du Recteur, Amadou Aly Mbaye, et du Directeur général de Cfao, Alexis Madrange. «Le partenariat va couvrir les infrastructures parce qu’on a besoin d’infrastructures, on a besoin de centre de stockage», a déclaré Ahmadou Aly Mbaye. Si l’on en croit le Recteur, le partenariat, au-delà des étudiants et des enseignants, intéresse aussi l’administration à qui revient la préservation des données. «Les bases de données d’étudiants dépassent 90 000 et les bases de données et des pats et des Per sont plus importantes parce que même les retraités, on les garde. Si on y met tous les diplômés, ça fait un nombre encore plus important», ajoute l’ancien doyen de la Faseg.
Mais l’accord vise avant tout la formation des étudiants et la recherche, notamment dans le domaine de la cybersécurité. Les deux institutions vont unir leurs forces pour élaborer et assurer des offres de formation. «Parmi ces formations, il y en a une qui nous intéresse particulièrement : c’est la protection des données et la cybersécurité. Cfao technologies a développé beaucoup de capacités dans ce domaine», s’est réjoui le Recteur.
D’ailleurs, ajoute le Directeur général de Cfao, sur les 90 000 étudiants de l’Ucad, 280 suivent un cursus spécialisé sur la cybersécurité. «Voilà pourquoi nous considérons l’Ucad comme un partenaire important pour faire face au défi de sécuriser les données de nos clients», déclare Alexis Ma­drange. C’est pourquoi la convention prévoit aussi l’accompagnement des étudiants en fin de cycle par le stage et le complément de formation en cybersécurité. Le Dg de Cfao a précisé que l’accord comporte 6 axes prioritaires de collaboration : l’élaboration et participation à des programmes de formation ; l’élaboration et appui des programmes conjoints de recherche ; la facilitation de l’accès à la connaissance scientifique ; le développement d’infrastructures numériques, la mise en place de dispositifs de préparation à l’insertion professionnelle et la promotion et participation à toutes formes d’échanges.
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