Infrastructures routières : Nouvel horizon pour le Dandé Mayo

Avec la réalisation de la route du Dandé Mayo, d’une longueur de 241 km et d’un coût de 40 milliards, et qui sera achevée dans moins de deux ans, le visage de la zone, grenier agricole, va changer grâce au désenclavement d’une cinquantaine de villages, situés sur les bords du fleuve Sénégal. Avec l’érection des ponts de Wendou Bosseabé et de Ganguel Souley, situés dans le Dandé Mayo, la continuité du territoire départemental est assuré dans cette partie du pays où un potentiel économique énorme dort à cause de l’enclavement et de la non mise en valeur des terres.
A Padalal, situé à la lisière du département de Kanel, baigné par les eaux du fleuve Sénégal et enveloppé d’une épaisse couche rouge, la joie est à la hauteur des promesses présidentielles. En lançant les travaux de la route du Dandé Mayo, à quelques mètres de la frontière sénégalo-mauritanienne, Macky Sall espère une transformation structurelle de la région de Matam avec l’exploitation du gisement agricole de la zone. La réalisation de l’infrastructure, longue de plus de 240 km, qui part d’Oréfondé jusqu’à Dembakani, va desservir une cinquantaine de villages, logés le long du fleuve.
C’est un projet de désenclavement de cette dorsale de grande envergure dénommé Programme de désenclavement des zones de production agricole et minière. D’un coût de 40 milliards F Cfa, il va permettre la construction d’une douzaine de ponts, d’une piste de désenclavement de 55 km. Il va sortir surtout de l’isolement la cinquantaine de localités souvent coupées du reste du pays en période d’hivernage ou de crue à cause de l’impraticabilité des pistes latéritiques.
C’est une aube nouvelle pour une ces villages qui aspirent à un mieux-être. «Le Président Macky Sall nous ramène à la civilisation, au développement», entonne Sada Ndiaye, maire de Nguidjilogne, qui a accueilli la première phase du lancement des travaux le 15 juin dernier. «Le Président nous sort des ténèbres», enchaîne Me Malick Sall. «De mémoire d’homme», les populations n’ont jamais eu autant d’espoir. La place du village est écrasée de soleil. Trois jeunes garçons devisent à l’ombre des branches d’un grand arbre et se projettent sur un horizon moins bouché. «C’est un vœu qui va devenir réalité. Jamais je n’avais imaginé qu’il serait possible de réaliser cette route. Nous sommes contents parce qu’en période crue ou pendant l’hivernage, c’est l’enfer», rappelle un habitant de Padalal, plongé dans une ambiance de fête. Malgré la canicule, les villageois frétillent de joie.
Equité territoriale
A l’avenir, cette route va contribuer à améliorer l’accès aux marchés de consommation, à faciliter l’écoulement des productions agricoles de cette zone, notamment le riz et les produits maraîchers, comme la patate douce, les tomates, le gombo ou les oignons.
Dans les profondeurs du département de Kanel, les populations ont le cœur à la fête. L’inauguration des ponts de Ganguel Souley et de Wendou Bosseabé, situés dans la commune d’Orkadiéré, arrive à son heure pour les résidents de ces villages, enclavés dans le Dandé Mayo, qui disposent d’un potentiel économique en jachère. Avec les deux ponts d’un coût de près de 14 milliards F Cfa chacun, le Diéry et le Walo viennent de fusionner pour assurer la continuité territoriale de la région de Matam. A travers ces «réalisations», Macky Sall poursuit sa «politique de territorialisation» et «d’équité sociale». C’est en 2009 qu’il s’est rendu compte du drame de ces populations contraintes de rester dans le Diéry en période de crue et hivernale. Alors qu’il sillonnait le pays après sa rupture avec Me Wade pour concocter son programme de campagne. «Et je l’ai intégré dans mon programme de campagne et m’étais engagé à les réaliser», rappelle Macky Sall, «engagé» dans la «résolution de la question des inégalités territoriales».
1 Comments
Président vous êtes un bâtisseur intelligent par l’harmonie et la cohérence des infrastructures.