Dix-huit pays africains prennent part depuis hier, à un atelier de capitalisation sur le Programme d’urgence de développement communautaire (Pudc). Cette rencontre a été une occasion pour les acteurs chargés de la mise en œuvre de ce programme de faire son bilan à mi-parcours. Selon eux les effets de ce programme sont perceptibles.L’objectif d’être autosuffisant en riz cette année ne sera pas atteint, selon El Hadji Mansour Samb. Qui vient de publier un livre intitulé «Sénégal, les limites du Pse». Ce membre du forum civil explique en résumé que le Pse n’est qu’un ensemble de projets visant tout simplement, à servir une ambition politique.
Le Programme d’urgence de développement communautaire (Pudc) est en train de faire ses preuves. Selon les acteurs de la mise en œuvre de ce programme en 18 mois d’activités, les «effets sont perceptibles». Selon Bintou Djibo, représentant résident du Programme des Nations-unies pour le développement (Pnud), «le Pudc est en marche et il suscite l’espoir des populations à travers le Sénégal». Pour le directeur Afrique du Pnud, le Pudc est «une voie express pour la réalisation des objectifs de développement durable de l’agenda 2030». Selon Abdoulaye Mar Dièye, «l’expérience du Pudc est une illustration éloquente que le développement est un marathon qu’il faut courir avec le mental d’un sprinter et un esprit d’innovation». «Une telle expérience est à labelliser, parce qu’elle a fait ses preuves», a-t-il soutenu. Abondant dans le même sens, le Premier ministre a fait le bilan à mi-parcours de ce programme. D’après Mahammad Boun Abdallah Dionne, «sur le volet hydraulique, il a été réalisé 187 forages sur un total de 238, soit 50% de réalisation de l’objectif». De même, il souligne que plus de 790 km de pistes rurales sont en chantier dans 10 régions du pays dont plus de 255 km déjà terminés et ouverts à la circulation. «Il y a 1753 km de linéaire de réseaux mis en place et fonctionnels sur un total de 4700, 182 abreuvoirs sur un total de 346 et 1060 bornes fontaines sur un total 1800», a-t-il ajouté. Pour le Premier ministre, le Pudc au-delà d’être «un modèle de coopération entre le Pnud et le Sénégal» est aussi un exemple «de mobilisation de ressources internes pour financer notre développement». D’après M. Dionne, «dans un contexte de rareté des ressources, l’Etat a financé la première phase du Pudc sur fonds propres pour un montant de près de 120 milliards de francs Cfa». Promettant de s’inscrire dans cette dynamique, le Premier ministre annonce pour la «seconde phase un montant de près de 300 milliards de francs Cfa additionnel». M. Dionne a par la même occasion, appelé à réfléchir «sur la durabilité du Pudc et la nécessité de mobiliser des ressources additionnelles par le biais de nouveaux partenariats». Le chef du gouvernement a aussi souhaité «une évaluation participative des impacts de la première phase de mise en œuvre du Pudc». Pour lui, il faudra également, «étudier les modalités d’allégement des volets d’intervention du Pnud et de redéfinir le périmètre de champ d’actions cible pour la nouvelle étape du Pudc». «Les questions de gouvernance du programme devront être approfondies en vue d’explorer les possibilités de transférer progressivement, la gestion du Pudc à l’administration sénégalaise dans des conditions de délivrance optimale des résultats», a-t-il déclaré.
Par ailleurs, Mahammad Boun Abdallah Dionne a fait savoir que la 3ème phase du volet hydraulique du Pudc déjà lancée «sera matérialisée par la construction de 251 forages» avec une contribution de la Chine pour le financement «à hauteur de 60 milliards de francs Cfa».
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