Suite à la nomination de Rigobert Song comme sélectionneur national, décidée unilatéralement par le ministre des Sports, la Fédération centrafricaine de football a informé la Fifa, qui a immédiatement répondu en avertissant que toute ingérence pourrait entraîner une suspension.

Réinvesti sélectionneur de la Centrafrique en début de semaine, avec son contrat signé cette fois à la clé, Rigobert Song ne bénéficie toujours pas de la reconnaissance de la Fédé­ration centrafricaine de football (Fcf). Son tort ? Celui d’incarner le choix unilatéral du ministère des Sports.

Le technicien local, Eloge Enza-Yamissi, étant le choix de la Fcf, on ne sait pas lequel des deux entraîneurs coachera les Fauves du Bas-Oubangui les 19 et 24 mars prochains face à Madagascar et au Mali, respectivement pour le compte des cinquième et sixième journées qualificatives à la Coupe du monde 2026.

La Fédé inflexible
Le ministère souhaite greffer Enza-Yamissi au staff de Song en qualité d’assistant. Mais la Fcf demeure inflexible. A l’heure où sont rédigées ces lignes, le natif de Bangui prépare sa liste en prévision du prochain rassemblement, informe nos confrères de «Sport News Afri­ca».

L’intronisation de Rigobert Song comme sélectionneur des Fauves de la Centrafrique crée donc des remous entre le ministre des Sports, Héritier Doneng, et le président de la Fédération centrafricaine de football, Célestin Yanindji.

Si ce dernier reste ferme sur les positions prises par le Comité exécutif de la fédération -à savoir un sélectionneur centrafricain en la personne de Eloge Enza-Yamissi-, le ministre a fait signer un contrat de deux ans à Song sans consulter un instant la Fcf.

Ce mardi, une rencontre a eu lieu entre le président de la Fcf, Célestin Yanindji, et son ministre de tutelle, Héritier Doneng. Toujours d’après «Sport­newsafrica», le patron du football centrafricain n’a pas bougé d’un iota, scellant donc le bras de fer avec le gouvernement.

Ayant prévenu la Fifa de cette situation assez unique qui ressemble un peu au cas du Cameroun, la Fcf a reçu rapidement une réponse de l’instance du football mondial.

Cette dernière explique suivre de très près la situation et rappelle aux autorités centrafricaines que la Fédération reste indépendante. De fait, une ingérence continue dans ses affaires pourrait conduire à une suspension de toutes activités footballistiques à l’image du Congo-Brazzaville.

Reste à savoir quelle sera la réaction du ministre des Sports qui a déjà eu des interventions assez tendues avec d’autres fédérations sportives, ces derniers mois, dont le Comité olympique centrafricain.