Prévue les 16 et 17 avril prochains, la 138ème édition de l’Appel de Seydina Limamou Laye va offrir sa contribution dans la lutte contre le terrorisme.
Face à la montée en puissance de l’intolérance religieuse, Layène va revisiter les enseignements de son guide Seydina Limamou Laye à l’occasion du 138ème anniversaire de l’Appel prévu les 16 et 17 avril prochains. Axé sous le thème «L’islam, une religion d’équilibre et de juste milieu à travers les enseignements de Seydina Limamou Laye», cet événement religieux servira de tribune pour sensibiliser sur les concepts de terrorisme, d’extrémisme, de radicalisme, de sectarisme, entre autres. «Ce thème est lancé au moment où l’humanité fait face à de vives tensions. Cette situation s’envenime et guette notre espace géopolitique sous régional pris à partie par des foyers de tensions qui perdurent et favorisent ainsi une crise sécuritaire et humanitaire dans tout le Sahel», a déclaré Daouda Mbaye, vice-président du Groupement central des Layènes, hier lors d’une conférence de presse du comité d’organisation de l’Appel.
Ainsi, cette communauté propose les enseignements de Baye Laye qui «reposent sur l’équilibre total» entre les religions. D’après le président de la Commission scientifique de l’Appel, le terrorisme prend des proportions inquiétantes parce que «l’injustice prend le dessus sur la justice». A cela s’ajoutent des phénomènes qui menacent la pratique de l’islam et la vie en société, selon Djibril Diop. «Le mariage homosexuel est une menace pour la société. L’islam réprouve ces fléaux en même temps que la course aux avoirs avec la montée de l’enrichissement illicite», constate amèrement le président Diop.
A son avis, le problème des musulmans, c’est qu’ils sont en train d’épouser les antivaleurs que le prophète Mohamed combattait. «Lorsque le prophète Mohamed théorisait l’Etat islamique, il avait également du respect envers les minorités. Aujourd’hui, ces radicaux de l’Etat islamique font le contraire de sa pensée. Ils entrent dans les églises pour tuer, vendent de jeunes filles…», regrette Seydina Issa Laye Thiaw, fils aîné du khalife des Layènes. «Le prophète recommandait aux Almoravides de ne pas toucher les personnes âgées et les femmes. Il interdisait à ses troupes de ne même pas couper un arbre et défendait également la liberté de culte. Donc tuer ceux qui sont dans les églises ou les mosquées, c’est prendre le contrepied des enseignements du prophète Mohamed», fait savoir le coordonnateur général de l’Appel par ailleurs membre du Haut conseil des collectivités territoriales (Hcct).
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