La Commission panafricaine des leaders pour les droits de l’Homme de la femme et de l’enfant, fondée en 2023 et regroupant des organisations africaines composées de femmes et d’hommes leaders du continent africain, a adopté ses textes, statuts et règlements pour mieux prendre en charge cette problématique.Par Justin GOMIS –
Le débat est fixé : unir les forces pour la promotion des droits des femmes et des enfants. C’est le défi de la Commission panafricaine des leaders pour les droits de l’Homme de la femme et de l’enfant. Pour atteindre cet objectif, cette commission, mise en place en 2023 et regroupant des organisations africaines composées de femmes et d’hommes leaders du continent africain, organise, à Dakar, une Assemblée générale en vue d’adopter ses textes, statuts et règlements.
«C’est pour pouvoir jouer une rôle capital pour la promotion des droits de l’Homme de la femme et de l’enfant à travers ses leaders dans tous les domaines de la vie économique et sociale de notre continent, et travailler en étroite collaboration avec les institutions régionales comme l’Union africaine et même au niveau international», a fait savoir Silèye Gorbal Sy, président de la Coalition nationale pour l’éducation pour tous (Cnept) qui a accueilli à Dakar la Commission panafricaine des leaders pour les droits de l’Homme de la femme et de l’enfant. Cette initiative va permettre à la commission de bien soutenir la protection et la promotion des droits de l’Homme de la femme et de l’enfant dans le respect de la justice sociale et de la dignité humaine. Ainsi, ces leaders venus des pays africains ont porté sur les fonts baptismaux une organisation de Droit international pour appuyer les efforts des organisations africaines tout en se mettant au service des différents Etats. Ils mettront leur leadership au service du continent, pour la promotion et la protection des personnes vulnérables et la lutte contre la discrimination. Ce qui, aux yeux de Mme Amsatou Sow Sidibé, «illustre la vision des leaders de faire de l’Afrique un espace de la dignité humaine». «Nous avons en Afrique un leadership transformationnel basé sur une insuffisance de la culture droit vis-à-vis des enfants et des femmes. D’où la nécessité d’inculquer dans les pays africains la culture du droit des femmes et des enfants. L’Afrique a toujours considéré un enfant comme un bijou. Mais quand on ne préserve pas son droit, on n’oublie nos valeurs», souligne la présidente de la Commission nationale des droits humains (Cndh). Et pour elle, «ce genre de cadre constitue des opportunités pour la réalisation des objectifs». C’est dans ce sens qu’elle encourage les leaders à entreprendre des actions d’envergure pour accompagner «les Etats dans la promotion des droits de l’Homme».
Pour Mamadou Saliou Diallo, président de la Commission panafricaine des leaders pour les droits de l’Homme de la femme et de l’enfant, «ce mécanisme permettra aussi de lutter contre les violations de certains droits de l’Homme», particulièrement ceux de la femme et de l’enfant. «Nous savons tous quand nous sortons, on rencontre des filles et femmes qui font la mendicité. Et en tant qu’Africains, nous devons prendre des dispositions pour remédier à ces phénomènes. Ce n’est pas d’autres qui viendront régler ces problèmes à notre place», a-t-il dit.
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