Hier, la directrice d’«Intelligences Magasine» a fait part de sa volonté d’organiser une grande conférence pour l’éducation dans le souci de promouvoir l’éducation des jeunes. Lesquels constituent, pour elle, le moteur du développement.

Ses ambitions dépassent les frontières. Son combat pour une jeunesse éduquée se veut sans faille. Amy Sarr Fall, soucieuse de l’éducation des jeunes, a au cours d’une conférence de presse hier annoncé sa volonté d’organiser une conférence mondiale pour l’éducation à Paris en 2018, dont le Sénégal serait l’invité d’honneur. Cela, dira-t-elle, dans le souci de trouver des solutions ensemble pour répondre aux besoins des générations actuelles et futures et d’anticiper sur l’éducation des jeunes de demain. Les personnalités de la société civile, dont plusieurs «issues de différentes nationalités ‘’conscientes’’ de l’importance de l’éducation», se seraient déjà engagées à l’accompagner dans cette aventure. Elle dira : «Nous avons officialisé cet engagement à l’occasion d’un cocktail qui s’est tenu à Paris le 7 décembre dernier. Et nous avons tenu ce même jour la réunion du comité scientifique composé de 25 personnalités de la société civile de 15 nationalités différentes, dont le philosophe Souleymane Ba­chir Diagne. Des personnes très engagées qui ont tout de suite accepté de faire partie de cette aventure, parce qu’elles sont conscientes que nous devons venir en renfort aux organismes et aux gouvernements.»
Pour cette conférence mondiale pour l’éducation, il s’agira «de mettre en valeur les efforts qui sont faits par le Sénégal», soulignant que «l’originalité de cette inédite initiative c’est le faite qu’elle soit portée par un tel comité scientifique, qu’elle soit portée par l’Afrique». Mme Fall a, assure-t-elle, la conviction profonde selon laquelle il ne faudrait pas être des citoyens spectateurs, mais acteurs de développement. Et il ne suffit pas simplement de le dire, mais il faut également agir. Ces actions doivent toucher ceux qui en ont le plus besoin, les couches vulnérables, mais surtout la jeunesse.
A la question de savoir pourquoi toutes ses actions sont tournées vers l’éducation, elle répond : «C’est parce que j’ai la conviction que c’est le socle. Et l’éducation c’est ce qui fera émerger l’Afrique, à commencer par le Sénégal.»
Une question ne lui a pas été posée et c’est celle qui méritait le plus de réponses pour cette militante déclarée de la cause de la jeunesse sénégalaise et africaine. Cela aurait été très instructif d’entendre de sa bouche les raisons pour lesquelles Amy Sarr Fall a décidé d’organiser à Paris, en décembre 2018, une conférence censée se pencher sur les questions d’éducation qui concernent le continent africain. Le Sénégal, dont elle veut faire pays invité d’honneur de cette manifestation, n’est-il pas assez digne d’accueillir ladite conférence ? Est-ce le fait que des participants venus, comme elle le dit, de «tous les continents» n’auraient pas été à l’aise en contemplant nos petits talibés, ou en circulant dans nos ruelles poussiéreuses ? Mais peut-être qu’un jour elle aura l’opportunité de nous éclairer sur ce sujet.

Stagiaire