Innovation – Asi Accelerator Demo Day : Kori Pass, seule startup sénégalaise à se distinguer
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Le Demo Day de la Cohorte 4 de l’accélérateur Africa Startup Initiative Program (Asip), géré par Startupbootcamp AfriTech (Sbc AfricaTech), a vu dix startups du continent africain bénéficier dudit programme. A l’arrivée, il n’y a qu’une seule startup sénégalaise, à savoir Kori Pass, cofondée par Hamidou Bâ et son frère, qui est sortie du lot.Par Amadou MBODJI –
La quatrième cohorte du programme d’accélérateur mis en place par Sbc AfricaTech à travers le programme «Asi Accelerator Demo Day», a été clôturée hier par une journée de démonstration au Point E. Plus de 1800 candidats en provenance de 52 pays d’Afrique se sont présentés au cours de la période de sélection, mais au finish, 10 startups au «potentiel extraordinaire» ont été choisies pour être accompagnées pour l’étape finale. Il n’y a qu’un Sénégalais parmi les 10 «Startupeurs», à savoir Hamidou Bâ, cofondateur, avec son frère Nazibe Bâ, de Kori Pass, un système de transfert d’argent. «Kori Pass, c’est un nouveau moyen de paiement qui utilise la technologie Nfc pour faire le paiement sans contact et sans avoir besoin d’internet ni de téléphone portable. Alors nous avons postulé il y a presque six mois. Il y a eu plusieurs étapes dont la présélection. Il y a eu plus de 1400 startups qui ont participé dans tout le continent. Donc on a subi pas mal de questions, d’interviews avec pas mal d’investisseurs, de partenaires. On a été retenus dans le Top 20. Dans ce Top 20, il y avait une compétition pour voir la meilleure startup, on a été finalement retenus pour le Top 10. Et on a été vraiment très fiers de représenter le Sénégal. On est la seule startup cette année à représenter le Sénégal», déclare Hamidou Bâ. Pourquoi le Sénégal dispose d’un seul représentant, contrairement à l’année dernière où il en avait trois ? «C’est vrai que dans la partie francophone en Afrique, on est un peu en retard par rapport à la partie anglophone. Les anglophones, eux, ont une longueur d’avance, ils sont beaucoup plus dynamiques. Ce qui fait qu’ils sont beaucoup plus représentés dans des organisations comme ça. Alors je trouve qu’au Sénégal, ce n’est pas mal, il y a beaucoup de structures d’accompagnement, notamment des incubateurs, des accélérateurs qui commencent à s’installer. On a des partenaires tels que la Der. Mais malheureusement, j’ai l’impression que la communication ne passe pas bien. Beaucoup de gens ne connaissent pas toutes les mesures d’accompagnement qui existent, alors qu’on en a beaucoup. Il y a l’Anpej, la Der. Il y a pas mal de choses, mais il faut aller vers l’information», souligne Hamidou Bâ. Adrien Schwarz, chargé de l’innovation et de l’accompagnement des startups au niveau de la Délégation à l’entreprenariat rapide des femmes et des jeunes (Der/Fj), assure que le programme Asip en est à sa quatrième année et tient à une collaboration entre la Der/Fj et la startup Bootcamp. «C’est la quatrième année qu’on travaille sur ce programme. Et donc, en quatre ans, ça représente à chaque fois des cohortes entre dix et quinze startups qui sont accompagnées. Si on multiplie par quatre, ça fait soixante startups à peu près qui ont été accompagnées. Sur ces soixante startups, on a à peu près une dizaine d’entre elles qui sont du Sénégal, et les autres viennent de la sous-région ou un peu plus loin sur le continent», renseigne Adrien Schwarz.
ambodji@lequotidien.sn