Après les motos Jakarta, l’Indonésie, en partenariat avec l’entreprise Ndiaye transport, a introduit depuis hier, dans le secteur du transport à deux roues sénégalais, des motos-taxis électriques.Par Ndèye Fatou NIANG (Correspondante)

– C’est officiel ! Le parc du transport à deux roues s’enrichit avec la mise en circulation mercredi des motos-taxis électriques, made in Indonésie. Le projet a été lancé par le ministre de l’Artisanat et de la transformation du secteur informel et l’ambassadeur de l’Indonésie au Sénégal. Mis en œuvre par l’entreprise Ndiaye trans­port, en partenariat avec l’Indonésie, ce projet vise la création massive d’emplois en donnant une moto à chaque jeune qui souhaite travailler dans le transport de moto-taxi. «Une centaine de motos électriques circulent déjà depuis quatre mois dans la ville de Thiès. Et cette phase pilote du projet se limite à Thiès», informe Makhtar Ndiaye, président directeur général de Ndiaye transport, qui estime que «l’objectif à terme est de l’étendre aux 14 régions du pays». Cela, dit-il, pour moderniser le secteur du transport à deux roues. «Les personnes intéressées signent des contrats sans garantie financière avec Ndiaye transport. Elles devront par contre se présenter avec un garant qui peut être leur proche, un casier judiciaire et un certificat de résidence, pour remplir un formulaire d’engagement et recevoir leur moto. Ensuite, le conducteur de moto doit faire un versement de 3 000 francs Cfa par jour. Et au bout de 12 mois, la moto lui appartient», a expliqué le promoteur. Et l’ambassadeur de l’Indonésie au Sénégal, Dindin Wahyudin, se réjouit «que les motos électriques Gesits aient été victimes de leurs succès. En effet, les six modèles d’exposition ont déjà été vendus et plus de deux cents personnes ont rempli le formulaire de commande». Pour simplement dire, «Gesits, une nouvelle moto Jakarta, un produit de qualité et économique, est une autre réussite de l’industrie indonésienne» après les trois avions en service au sein de l’Armée de l’air sénégalaise. «Avec l’arrivée des motos Gesits, le gouvernement du Sénégal peut ainsi mettre à disposition de sa population un moyen de transport rapide, sûr, abordable, écologique et surtout qui permettra de créer des emplois. A l’avenir, nous collaborerons pour essayer d’ouvrir un site de production dans cette ville», espère l’ambassadeur d’Indonésie au Sénégal qui renseigne que dans son pays «la sphère des motos-taxis s’est muée en un système intégré utilisant les outils du numérique. Gojek est la principale start-up du secteur. Elle emploie deux millions et demi de chauffeurs-livreurs, dont la moitié est localisée dans la métropole de la capitale, Jakarta». Et de souhaiter à Ndiaye transport de suivre le chemin de Gojek et devenir ainsi le gestionnaire d’avant-garde des «moto Jakarta» au Sénégal, avec Thiès comme point de départ. A sa suite, le ministre de l’Artisanat Dr Papa Amadou a félicité le promoteur et ses partenaires pour «la belle initiative qui va contribuer à faciliter la mobilité urbaine, préserver l’environnement et contribuer à la création d’emplois».
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