Le ministère de l’Education a lancé la Planète 3.0, qui se veut un levier puissant de gouvernance, un vecteur d’équité et un moteur de performance. La cérémonie de lancement a été présidée par le ministre de l’Education nationale, en présence de toutes les familles d’acteurs du système éducatif et des partenaires techniques et financiers.Par Badé SECK – 

Le ministère de l’Education nationale au cœur de la transformation digitale. La plateforme Planète 3.0 est lancée par le ministre de l’Education nationale en présence de toutes les familles d’acteurs de l’école. A travers ce nouvel outil, selon le ministre de l’Education nationale, l’école sénégalaise se réinvente, plus connectée, plus inclusive et plus proche de chaque acteur. «Nous ne pouvons plus prétendre à l’excellence éducative, ni à une place digne parmi les nations éducatives avancées sans maîtriser notre architecture numérique, sans données fiables et exploitables, sans affirmer fortement notre souveraineté technologique. C’est précisément le sens du lancement de Planète 3.0, pilier central de la Stratégie nationale du numérique pour l’éducation 2025-2029, elle-même déclinaison opérationnelle d’un outil technologique voulu et porté par Son Excellence Monsieur le président de la République», indi­que Moustapha Mamba Gui­rassy.
Le ministre de l’Education nationale a annoncé que la plateforme reste une véritable passerelle entre les élèves, les enseignants, les parents et l’administration, avec plusieurs opportunités : suivi individualisé des élèves, meilleure communication entre familles et enseignants, allègement des charges administratives, transparence accrue dans la gestion des établissements. Elle incarne, selon le ministre, une rupture fondamentale, un changement radical de paradigme. Elle symbolise le passage irréversible d’un système éducatif trop longtemps figé, fragmenté, cloisonné, vers une société éducative vivante, organique, fluide, participative et profondément connectée.
Dans sa présentation, le coordonnateur de la Division de la promotion des technologies de l’information et de la communication du ministère de l’Education nationale (Dptic) a souligné d’emblée que chaque membre de la communauté éducative : Ia, Ief, chefs d’établissement, enseignants, élèves, parents, dispose d’une interface personnalisée, d’outils adaptés à ses responsabilités et, surtout, d’un accès en temps réel à des données essentielles pour mieux agir, mieux décider et mieux accompagner les enfants sur le chemin de la réussite.
Planète 3.0 offre des avantages divers. D’abord, pour nos enseignants, Planète 3.0 représente une libération des lourdes charges administratives qui les éloignent de leur véritable vocation. Cette plateforme leur donne le temps nécessaire pour se consacrer pleinement à leur mission pédagogique : l’accompagnement personnalisé et l’innovation dans la pratique.
Ensuite, pour les parents, c’est enfin l’établissement d’un canal d’information transparent et fiable sur la scolarité de leurs enfants. Planète 3.0 constitue également, pour les élèves, un espace inédit de responsabilité, de participation active et d’autonomie progressive. Ils deviennent pleinement acteurs de leur propre parcours éducatif.
Enfin, pour les décideurs publics, c’est un outil stratégique d’aide à la décision, fondé sur des indicateurs fiables, actualisés et géolocalisés, permettant une planification rigoureuse, des projections réalistes, des arbitrages éclairés et une gouvernance réellement au service de l’intérêt général.
Conscient de ces enjeux, le ministre de l’Education nationale de clamer que Planète 3.0 n’est ni une expérimentation optionnelle ni un outil laissé au libre choix de chacun. Elle est désormais, pour lui, la norme nationale, le standard obligatoire, l’outil commun de travail pour toutes les communautés éducatives. «Je le dis avec solennité et je le répète avec force : Planète 3.0 doit être utilisée par tous les acteurs scolaires, à tous les niveaux de responsabilité, dans toutes les académies sans exception, dans tous les établissements, publics et privés, sur l’ensemble du territoire national, du préscolaire au lycée», conclut-il.
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