Qui sont ces près 2 millions inscrits dont parle le directeur de l’automatisation des fichiers ? Sont-ils ceux qui disposent de la carte d’électeur en même temps que la carte d’identité biométrique Cedeao ? Le Quotidien s’interroge, à défaut d’avoir les réponses de Ibrahima Diallo qui est injoignable. Car, il serait difficile de rattraper les versos vierges de la nouvelle carte sous le régime de la «confirmation». Même si la «reconduction automatique» institue un recto (Cni) et un verso (carte d’électeur).
La Direction de l’automatisation des fichiers (Daf) a rassuré, lundi, que le rythme des opérations d’inscription pour l’obtention de la carte d’identité biométrique Cedeao est satisfaisant. Le bilan des quatre mois est estimé à près de 2 millions d’enrôlements. Et, en conséquence, d’ici 3 mois au plus, l’objectif de 4 millions devrait être atteint. Mais dans ses assurances, Ibrahima Diallo n’a pas précisé s’il s’agit des inscriptions sur les listes électorales, donc des cartes d’électeurs, ou des enrôlements pour l’obtention des cartes d’identité biométriques. Ou encore si c’est un total des deux, c’est-à-dire du recto et du verso. Cette clarification est d’autant plus importante que des cartes d’électeurs dépendent, en partie, les Législatives fixées désormais au 30 juillet prochain. Dans l’éventualité bien sûr de reprendre le fichier actuel. Que l’on sache, lorsque, en octobre, l’Etat avait lancé ces opérations, avec à la clé, une confirmation ou infirmation du citoyen pour disposer d’une carte d’électeur, il était question de lutter, in fine, contre l’abstention. C’est pourquoi, l’objectif de 4 millions ne pouvait être que celui concernant le potentiel d’inscrits sur les listes électorales et non celui disposant d’une carte d’identité biométrique seulement. Sans doute d’ailleurs, tous les citoyens doivent en disposer. Là donc n’est pas le débat. Mieux, si 350 000 cartes ont été confectionnées et attendent leur distribution, il convient de relever que là encore il faudrait savoir combien, sur ce chiffre officiel, sont concernés par les listes électorales. D’autant plus qu’en début janvier, lors du passage du projet de loi modifiant les articles 3, 4 et 7 de la loi 2016-27 du 19 août 2016 portant refonte partielle des listes électorales, la notion de «confirmation» avait été supprimée. Et depuis la «reconduction automatique» a prévalu. En clair, tout citoyen devrait avoir, en plus de sa nouvelle carte d’identité, sa carte d’électeur au verso. L’on peut supposer que les dernières inscriptions posent moins de problèmes que celles qui conditionnaient l’obtention de la carte d’électeur.
hamath@lequotidien.sn