La dernière analyse du Secrétariat exécutif du Conseil national à la sécurité alimentaire (Secnsa) rendue publique hier, a révélé que 151 mille 413 personnes, soit 1% de la population, sont en phase d’une crise alimentaire.

Le Secrétariat exécutif du Conseil national à la sécurité alimentaire, comme à l’accoutumée, est encore monté au créneau pour faire le point de la situation alimentaire au Sénégal. Dans la dernière analyse qu’il a rendu publique hier, le Secnsa a relevé que 151 mille 413 personnes, soit 1% de la population, sont en phase d’une crise alimentaire.
Sur les 42 départements analysés, les 33 arrivent à couvrir leurs besoins alimentaires, c’est-à-dire 10 millions 970 mille 717 personnes qui n’ont aucun problème pour se nourrir. Tandis que les 9 autres départements, soit 1 million 840 mille 799 personnes, connaissent des difficultés pour couvrir leurs besoins alimentaires. Ce qui fait qu’elles ont besoin d’être assistées.
Par rapport à 2017, le Sénégal connaît une amélioration alimentaire, selon le Secnsa. Les facteurs qui expliquent cette amélioration sont entre autres, la bonne production agricole et halieutique, les pâturages, les prix des céréales, l’accès à l’eau potable et les interventions de l’Etat et de ses partenaires.
«La bonne production de la campagne agricole 2018/2019, avec une hausse de 55% par rapport à la moyenne des cinq dernières années, procure une bonne disponibilité qui impacte positivement la consommation alimentaire. Le bilan céréalier mentionne une disponibilité apparente par personne de 254 kg», mentionne le rapport du Secnsa.
La hausse d’environ 25% de la production halieutique constitue un autre facteur. «Nous avons une situation alimentaire assez satisfaisante en situation courante mars-avril-mai», a conclu Moussa Guèye.
Pour la période projetée qui va de juin à août 2019, la situation alimentaire pourrait se détériorer légèrement. En effet, le nombre de départements où la situation alimentaire est dégradée pourrait passer de 9 à 28. La proportion de personnes en phase crise alimentaire passerait de 1% à 3%, soit 341 mille 252 personnes.
Le Secnsa suggère ainsi, de promouvoir le renforcement de la résilience des ménages en difficultés et éviter ainsi de les voir basculer dans une crise alimentaire au moindre choc. Le Secré­tariat exécutif préconise aussi d’élaborer un Plan national de résilience pour prendre en charge les populations projetées en phase crise avant le mois de juin.

ksonko@lequotidien.sn