Les chefs de mission des Nations unies, en réunion à Dakar hier, ont plaidé pour une approche régionale multidimensionnelle pour s’attaquer aux causes profondes de l’insécurité en Afrique.

C’est une rengaine des fonctionnaires onusiens : il faut une approche régionale multidimensionnelle pour juguler l’insécurité en Afrique. Les chefs de mission des Nations unies, en réunion à Dakar, l’ont répété encore hier. Ils ont aussi appelé à un renforcement de la coopération en matière de sécurité entre tous les acteurs et gouvernements concernés. Ces mesures ont été proposées hier lors de la 33e réunion de haut niveau en Afrique de l’Ouest. Laquelle réunion vise à fournir des informations et d’échanger sur les dynamiques de paix et de sécurité dans les zones d’intervention respective des missions et dans la région de l’Afrique de l’Ouest et du Sahel pour consolider la coordination afin de renforcer les synergies pour faire face aux défis communs. «Dans chaque pays, il y a une situation très différente. Mais c’était très intéressant à l’issue de nos travaux de comparer les travaux de chaque mission dans l’Afrique l’Ouest. Nous pouvons prendre l’exemple de la Côte d’Ivoire, du Liberia où on est dans un moment post-conflit. Dans le Mali également nous nous retrouvons dans une situation sécuritaire très difficile», explique Joanne Adamson, représentante du Secrétaire général pour la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali (Minusma). Mme Adamson va apprécier en outre le rôle que le Sénégal a joué dans la crise malienne. «Le Sénégal est l’un des pays qui ont envoyé des militaires au Mali. Cela veut dire que les Sénégalais ont écouté l’appel de leur voisin pour travailler sous le drapeau des Nations unies. Là je crois que c’est un bon exemple», salue-t-elle.
Les chefs de mission ont reconnu par ailleurs que les menaces posées par la présence continue de criminels transnationaux organisés, de trafiquants de drogue et d’organisations terroristes dans la région exigent des efforts accrus et coordonnés de la part de l’Organisation des Nations unies (Onu). Et l’appui d’autres partenaires internationaux pour soutenir les autorités nationales.
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