Insécurité, enclavement,… Le Dg de la Semig dénonce la situation à Marsa


Situé dans le département de Bakel et dans la commune de Gabou, le village de Marsa manque presque de tout. Ce qui indigne le Directeur général de la Semig, qui a fait un plaidoyer pour que la situation change.Par Abdoulaye FALL –
La situation du village de Marsa semble trop préoccuper le Dg de la Société de gestion du marché d’intérêt national et de la gare des gros porteurs (Semig). Originaire de la localité située dans le département de Bakel, dans la commune de Gabou, Mamadou Coulibaly veut de meilleures conditions de vie pour ses parents : pas de route praticable, désœuvrement des jeunes et des femmes faute de structures d’accueil. Face à la presse, Mamadou Coulibaly, Dg de la Semig, affiche toute son indignation : «Nous sommes fatigués à Marsa.» «Ici, tout ou presque y est urgence», ajoute-t-il. Il espère une réaction urgente des autorités, notamment avec la réhabilitation de la route. «Ne serait-ce qu’une réhabilitation, nous applaudirons des deux mains. Les usagers sont éreintés», fulmine M. Coulibaly. Sans oublier les questions sécuritaires. «C’est un réel souci dans la contrée. Nous sommes tous transis de peur. Il ne se passe pas un jour sans qu’il ne soit noté des attaques dans la zone. Certaines ont même fait des victimes», rappelle le Dg de la Semig.
Il est revenu sur certaines attaques qui avaient défrayé la chronique. Il y a eu celle du 14 janvier 2021 dans laquelle le nommé Serigne Diaw, commerçant, a été tué. Au mois de juin dernier, il y a eu l’attaque de Diboli, village malien d’à côté, cela avait créé un grand émoi dans la zone. Ce 28 octobre également, il a été noté une attaque. Mamadou Coulibaly invite l’Etat à renforcer la sécurité dans la contrée. Tout en demandant aux populations d’apporter leur concours aux Forces de défense et de sécurité en mission dans la zone. «Tout cela fait qu’il doit être installé une base militaire dans le village pour mieux faire face à d’éventuelles attaques et enfin dissuader les malfrats. C’est ce que veulent les populations pour être rassurées. Nous appelons l’Etat à aller dans ce sens au grand intérêt de tout le monde. Marsa souffre et ses populations ont besoin d’être accompagnées, rassurées et surtout protégées», explique Mamadou Coulibaly.
Au milieu des siens, au moment où il a organisé une action de solidarité avec des dons de médicaments, de lits d’hospitalisation et beaucoup d’autres matériels médicaux, il déclare que «l’objectif, c’est de contribuer à la prise en charge sanitaire des populations. J’ai toujours été préoccupé par la situation du Poste de santé de Marsa. A chacun de mes déplacements dans le village, les autorités sanitaires m’ont sollicité pour un accompagnement du poste. C’est la raison de ma présence à la structure sanitaire aujourd’hui. J’ai réussi à trouver beaucoup de choses dont des médicaments et surtout du matériel. Ce qui va grandement contribuer à améliorer la prise en charge sanitaire des populations».
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