Le ministre de l’Agriculture, de la souveraineté alimentaire et de l’élevage, Mabouba Dia­gne, annonce que son département est en train de travailler sur un projet de coopératives agricoles pour les écoles coraniques, qui pourrait également être élargi aux diplômés en langue arabe désireux de se reconvertir dans les métiers agricoles.

Mabouba Diagne en a fait l’annonce en recevant, lundi, le directeur des Affaires religieuses et de l’insertion des diplômés en langue arabe, docteur Djim Dramé, rapporte un communiqué transmis à l’Aps. Ce dernier était venu lui présenter le volet relatif à l’insertion des diplômés en langue arabe dans la structure qu’il dirige afin d’étudier les mécanismes d’un partenariat.

Il ajoute que sur cette base, les deux parties ont prévu de signer une convention de partenariat dans les prochaines semaines.

Ce partenariat sera élargi aux ministères chargés de l’Edu­cation nationale, de l’Enseigne­ment supérieur et de la For­mation professionnelle, selon le communiqué.

Il signale que lors de cette audience, Mabouba Diagne a notamment insisté sur la nécessité de réaliser un recensement des diplômés «pour se faire une idée sur leur profil académique, mais aussi pour identifier ceux parmi eux qui souhaiteraient se reconvertir dans les métiers et opportunités qu’offrent l’agriculture et l’élevage au Sénégal».

Le ministre de l’Agriculture, de la souveraineté alimentaire et de l’élevage a également évoqué les nombreuses opportunités qu’offre l’agriculture à travers certaines filières, banane, riz et maïs par exemple, et compte tenu de l’importance de la demande en lait, fruits et légumes au Sénégal.

Il a souligné la nécessité d’identifier des «daaras» pouvant servir de socle dans chaque région pour démarrer les projets de coopératives agricoles, estimant que «le plus important, c’est de démarrer avec des success stories ou des gens qui ont la passion et la volonté de travailler dans l’agriculture».

De l’avis de Mabouba Diagne, «apporter un financement à travers la gratuité ne donnera pas de résultats probants». Il faut que «l’initiative vienne des personnes qui ont affiché leur volonté de se lancer dans les métiers de l’agriculture et de l’élevage».

Aussi le ministre de l’Agri­culture a-t-il invité les diplômés en langue arabe à «se départir de cette logique attentiste et du mythe du diplôme qui créent par moments des attentes non fondées».

Dans cette optique, il s’est dit engagé à offrir une séance de travail d’une demi-journée à ceux d’entre eux qui le désirent, afin de leur présenter les opportunités qu’offrent les secteurs de l’agriculture et de l’élevage
M. Diagne a assuré de sa disponibilité à accompagner la Direction des affaires religieuses et de l’insertion des diplômés en langue arabe à travers la formation, la formalisation, le financement et éventuellement dans la transformation et la commercialisation.

Les services du ministère seront mis à contribution dans l’élaboration de plans d’affaires, a dit Mabouba Diagne, selon qui «si les projets sont bien ficelés, les banques ne tarderont pas à les financer».

Le Secrétaire général du ministère de l’Agriculture, Ousmane Mbaye, présent à cette audience, a recommandé à la Direction des affaires religieuses et de l’insertion des diplômés en langue arabe de se rapprocher des Isep (Instituts supérieurs d’enseignement professionnel) qui forment à des métiers «très demandés» sur le marché de l’emploi.