Après l’élimination des Eléphants pour la Coupe du monde de 2022, le Comité de normalisation de la Fédération ivoirienne de football (Conor-Fif), a tiré les leçons de ce cuisant échec.
Sa présidente, Mariam Dao Gabala, désormais assurée de conduire la sélection au Cameroun en janvier prochain pour la Can 2021, semble avoir trouvé sa recette pour remporter la compétition au pays de Roger Milla.
La trouvaille de la sénatrice est l’audition des joueurs sélectionnés pour prouver leur patriotisme, car elle doute de la combativité de ces derniers. Un avis que ne partage pas le sélectionneur, Patrice Beaumelle.

«Plus que des professionnels, nous avons besoin de guerriers»
«Au niveau des joueurs eux-mêmes, mon analyse, évidemment le coach ne la partage pas, c’est que nous avons des joueurs qui ont joué le match, mais ne sont pas partis au combat. Donc nous avons proposé au coach que les joueurs qui seront sélectionnés seront auditionnés par un membre du Comité de normalisation et un ancien joueur pour nous assurer de leur volonté à défendre le drapeau national. (…) Nous allons instaurer une charte de la sélection. Ils sont tous professionnels, mais plus que des professionnels, nous avons besoin de guerriers», a martelé Mme Dao Mariam Gabala, lors de sa conférence de presse mardi dernier à Abidjan.
«Nous avons eu une conversation franche avec le sélectionneur par deux fois et des aménagements profonds vont avoir lieu. Nous lui avons renouvelé notre confiance. Pourquoi ? A un mois de la Can, il serait irresponsable de changer de coach maintenant. Par contre, des mesures correctives vont être mise en œuvre avec pour objectif de préparer la Can 2023. Nous avons demandé au coach de rajeunir un peu l’équipe (…) L’équipe technique sera elle aussi réaménagée, nous allons nous appuyer sur quelques valeurs locales qui vont accompagner le coach.»

Les élections de la Fif reportées !
En clair, le Comité de normalisation entend bien continuer à réduire le train de vie des Eléphants à chaque regroupement. «Nous allons normaliser le fonctionnement de l’Equipe nationale. Les Eléphants coûtent cher à la Nation. Par exemple, les Eléphants étaient hébergés à plus 80 millions Cfa par regroupement sans justification ni contrat. Ce montant était payé en espèces», a soutenu la dirigeante, qui va encore rester en poste pour un mois minimum puisqu’elle a annoncé en parallèle le report à une date à définir des élections pour la présidence de la Fif, initialement fixées au 20 décembre.
Battue par le Cameroun la semaine dernière (0-1), la Côte d’Ivoire va manquer une deuxième Coupe du monde consécutive.
Avec koaci