La passation de service avec sa remplaçante à la tête du Fonds de garantie des investissements prioritaires (Fongip), a donné l’occasion à l’administrateur général sortant, M. Doudou Ka, de dévoiler enfin les réalisations des services qu’il a dirigé depuis leur mise en place. Ainsi, a-t-on appris hier que, «de 2013 à nos jours, le Fongip a mobilisé plus 72 mil­liards de financements à travers 54 Sfd et 16 banques, lesquels financements ont permis de créer ou de consolider 63.757 emplois, sans compter que 3159 entreprises ont bénéficié de la garantie du Fongip, et, tous les départements du pays ont été touchés».
Le plus intéressant, et surtout exceptionnel, est que cela a pu se faire «avec un taux de défaut cumulé de notre portefeuille de moins de 7% des engagements pris par l’institution en sept années d’existence, ce qui constitue une performance inédite pour une structure publique de financement ou de garantie dans un pays où, par le passé, plusieurs institutions du même genre ont été emportées par des taux de défaut de plus de 70%». Et cela lui a valu la reconnaissance des institutions paires.
«La cooptation en janvier 2020 du Fongip au sein de l’Apiga (l’Association professionnelle des institutions de garantie d’Afrique) et la décision de nous confier, en 2021, l’organisation de la prochaine assemblée générale de cette prestigieuse organisation, en plus de la première conférence africaine sur la garantie financière de 2021, constituent les preuves édifiantes de la montée en puissance et de la crédibilité accrue de ce bel outil de développement qu’est le Fongip», a déclaré M. Ka.
Il estime en partant, que «le Fongip est crédible puisque l’Etat lui a confié la gestion technique et financière du fonds de garantie de 70 Milliards destiné au mécanisme de financement des entreprises impactées par la crise de la Covid-19. Il est capital pour la mise en œuvre du Programme de 100 000 logements, le plus grand programme du mandat actuel, dont il assure la gestion technique et financière, en collaboration le Fhs (Fonds de l’Habitat Social). Il est structurant parce que c’est lui qui doit également assurer la gestion technique et financière du fonds de garantie de 25 Milliards pour la transformation du secteur informel, dans le cadre du PAP2A».
C’est dire que Thérèse Faye Diouf ne vient pas dans une maison vide, mais hérite plutôt d’un service déjà bien rôdé à la tâche, et qu’elle a pour rôle de renforcer.