Dans le cadre de la relance du secteur touristique, le Cadre de concertation pour le rayonnement du tourisme à Saly, la Société d’aménagement et de promotion des côtes et zones touristiques du Sénégal (Sapco), l’Agence sénégalaise de promotion touristique (Aspt) et le Collectif «Yataal» tourisme procédaient lundi au nettoiement de la station balnéaire de Saly. A cette occasion, ces acteurs touristiques se sont félicités de l’application du principe de réciprocité par le gouvernement sénégalais, suite à l’interdiction de ses ressortissants d’accès à l’espace Schengen par l’Union européenne. Saïd Thiam, vice-président du Collectif «Yataal», et ses collaborateurs trouvent normal que le Sénégal applique la réciprocité à tous les Etats ayant pris des mesures à l’encontre de ses ressortissants. «Vous ne voulez pas de nous chez vous, alors je ne vois pas pourquoi je voudrais de vous chez moi même si on parle de relance du tourisme. Il faut savoir que tous les touristes ne viennent pas seulement pour le loisir. Ils y en a qui viennent pour du tourisme d’affaire au Sénégal. Si on nous empêche d’aller chercher de la richesse chez eux, donc la réciproque est tout à fait normale», argue M. Thiam.
Ces acteurs touristiques comptent impliquer tous les acteurs à la base pour relancer le secteur. «L’Etat du Sénégal a fait des efforts financiers pour appuyer les acteurs comme certaines entreprises sénégalaises. Mais on s’est rendu compte aussi qu’ils avaient laissé en rade d’autres acteurs, des Pme. C’est pourquoi, face au Covid-19, nous avons unis nos forces pour sensibiliser les populations. Le collectif a une commission scientifique qui compte mettre le paquet sur le tourisme intérieur, car depuis trois ans, Saly tourne environ à 70%. Avec le tourisme intérieur, on pense aussi à ouvrir d’autres axes en faisant du tourisme mémoriel, du tourisme religieux et du tourisme culturel, même s’il est vrai qu’on ne pourra jamais rattraper les Américains ou les Européens au niveau technologique pour le moment, mais en matière de culture, on les devance», a souligné Ismaïla Sow, secrétaire général du Collectif «Yataal».