Interférence russe dans la Présidentielle américaine : Trump reconnaît l’aide de Moscou avant de se raviser

Donald Trump reconnaît pour la première fois que la Russie a aidé à son élection avant de se raviser. Des propos contradictoires tenus au lendemain de l’intervention du Procureur spécial chargé de l’enquête sur l’ingérence russe dans la campagne.
C’est l’un de ces tweets matinaux dont le Président a le secret. «Russie Russie Russie ! C’est tout ce qu’on l’on entendait au début de cette chasse aux sorcières», écrit Donald Trump. Et il ajoute : «Maintenant on n’en parle plus, parce que ce je n’avais rien à voir avec le fait que la Russie m’a aidé à être élu.»
Le message a suscité la surprise à Washington : Donald Trump a jusqu’ici toujours tenté de minimiser l’impact des efforts de Moscou pour le faire entrer à la Maison Blanche. Il avait même été jusqu’à accorder plus de valeur aux démentis de Vladimir Poutine qu’aux rapports des services de renseignements américains.
Mais moins d’une heure après la publication de son tweet qu’il n’a pas pris la peine d’effacer, le Président a rectifié le tir, juste avant d’embarquer dans son hélicoptère : «La Russie ne m’a pas aidé à me faire élire. Vous savez qui m’a fait élire ? Je me suis fait élire. La Russie ne m’a pas aidé, elle a aidé mon adversaire», a déclaré le Président américain.
Donald Trump s’en est également pris au procureur Mueller : «Il n’a jamais aimé Trump», a-t-il déploré. Mercredi, Robert Mueller a souligné que la Russie avait tenté à de multiples reprises d’interférer dans les élections. «Cela mérite l’attention du Peuple américain», a conclu l’austère procureur qui s’exprimait pour la première fois sur le sujet.
rfi.fr