Après le ministre de l’Education nationale, c’était au tour du chef de l’Etat de se prononcer sur l’introduction de l’éducation sexuelle dans le programme scolaire. Interpellé lors de son face-à-face avec la presse jeudi sur cette question, le président de la République a été catégorique. D’après Macky Sall, «personne ne nous déviera de nos valeurs et de notre culture». M. Sall rappelle avoir dit et répété devant plusieurs dirigeants du monde, notamment le Premier ministre du Canada, et le Président Barack Obama que le Sénégal ne va pas franchir ce pas. «Quiconque pense que son argent, son budget peuvent nous pousser à faire cela peut le garder. Cela est clair. Personne dans le gouvernement n’ose et ne pense proposer l’introduction d’un tel programme dans le système éducatif. L’Unesco ne peut pas le forcer au Sénégal, ni d’ailleurs les Nations unies parce que le Sénégal est un pays souverain. Nos programmes nous les définissons, nous décidons de ce que nous allons apprendre à nos enfants», a-t-il déclaré. Et le Président Sall d’ajouter : «Tant que je serai à la tête de ce pays, ce débat n’aura pas lieu. Ce n’est pas la peine de perdre du temps en parlant de choses sans importance et qui ne sont pas à l’ordre du jour. Ce programme, personne ne peut l’imposer au Sénégal. On ne va jamais l’accepter parce qu’on n’a pas à imiter les autres.» Insistant sur la souveraineté du Sénégal, le président de la République précise que puisque «nous ne leur forçons pas nos valeurs», ils n’ont pas à nous imposer les leurs. «Ni de l’argent ni la coopération ne peuvent nous y pousser. Cela, je le dit tout haut et tout le monde le sait. J’ai été étonné quand je l’ai entendu. On m’a parlé de séminaire. Je ne sais d’où est venu ce sujet. Si c’est l’Unesco on leur a dit de remballer leur programme, cela ne sera pas introduit au Sénégal», a-t-il affirmé.