Les directeurs des centres culturels régionaux et les représentants des communautés ont entamé hier une session de formation sur les techniques d’inventaire du patrimoine immatériel. Cette rencontre qui va durer 5 jours est organisée par le ministère de la Culture, avec l’appui de l’Unesco.

Le ministère de la Culture veut que les directeurs des centres culturels régionaux et les représentants des communautés culturelles aient les connaissances et compétences nécessaires à la conception et à l’organisation d’inventaire du patrimoine immatériel. C’est dans ce cadre, avec la collaboration de l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (Unesco), qu’il a initié depuis hier un atelier de formation sur l’élaboration des inventaires du patrimoine culturel immatériel.
Le ministre de la Culture, Abdou Latif Coulibaly, qui présidait la rencontre a souligné que la tâche d’inventaire est extrêmement technique et qu’il faut avoir des expertises assez avérées en la matière pour la faire. «La technique d’inventaire allie à la fois l’expertise qui vient du niveau central et celle qu’on retrouve au niveau des communautés. C’est pourquoi nous avons tenu cet atelier afin de renforcer davantage leurs capacités à procéder à ces tâches très complexes qui nous permettent de comprendre dans chaque communauté nationale quel est le patrimoine enfoui dans les mémoires et qu’il faut transmettre aux générations actuelles», explique M. Coulibaly.
Dimitri Sanga, directeur régional de l’Unesco pour l’Afrique de l’Ouest, a mis l’accent sur le pourquoi leur organisme a pris l’initiative de travailler avec le Sénégal sur ce domaine. «Nous appuyons le Sénégal, car il a une longue tradition de préservation de son patrimoine culturel immatériel. Il y a eu deux exemples, notamment l’inventaire de la musique traditionnelle, mais aussi le plan de sauvegarde du kankourang (Ndlr : Un masque célébrant la circoncision chez les Mandingues de la Casamance et ceux de Mbour)», rappelle-t-il.
M. Sanga va faire savoir en outre que le patrimoine culturel immatériel a ses caractéristiques principales qui se transmettent de génération en génération. Donc, va-t-il poursuivre, «on ne peut pas rester dans nos bureaux et vouloir déterminer pour les communautés quel est leur patrimoine culturel immatériel. Voilà pourquoi elles ont été représentées avec un ensemble de facilitateurs».
A noter que les bénéficiaires de cette formation se retrouveront prochainement sur le terrain pour procéder à un inventaire. Ils se réuniront également dans un autre atelier afin de valider tout ce qui aura été fait.
mfkebe@lequotidien.sn