L’Apix déroule une opération de charme. Elle a invité le privé national pour identifier les obstacles majeurs qui freinent son apport dans le développement du pays.
Par Malick GAYE – 

L’accès au foncier, l’accès à l’énergie à moindre coût pour le développement de l’industrie, l’accès au financement avec la création d’une banque d’affaires et l’accès au marché, voilà les obstacles majeurs qui freinent l’investissement et la compétitivité des entreprises, selon le Directeur général de l’Agence pour la promotion des investissements et des grands travaux (Apix). Bacary Séga Bathily avait invité hier, le privé national à un déjeuner pour évoquer la question. Fermée aux médias, cette rencontre avait pour objectif de  renforcer le dialogue et la collaboration entre les pouvoirs publics et les acteurs économiques, afin d’améliorer l’environnement des affaires et de favoriser une croissance durable et inclusive. Selon une note distribuée aux médias, il était question de d’identifier les obstacles majeurs à l’investissement et à la compétitivité des entreprises ; de recueillir les attentes et propositions du secteur privé concernant les réformes légales et réglementaires de l’environnement des affaires ; de mener des réflexions autour des questions liées au développement du secteur privé ; de présenter les initiatives en cours ou prévues par le gouvernement pour améliorer l’environnement des affaires ; d’élaborer des recommandations stratégiques et un plan d’action pour la mise en œuvre des réformes prioritaires.
Au sortir de la rencontre, le Directeur général de l’Apix a affirmé la volonté de l’Etat d’accompagner le privé à la création d’une banque d’affaires. «Il appartient au privé de se regrouper pour créer cette banque d’affaires qui va faciliter l’accès au financement», a affirmé Bacary Séga Bathily. Qui a annoncé un conseil présidentiel de l’investissement d’ici la fin de l’année.
Par ailleurs, Abdoulaye Diop, le Directeur général de Geomat ingénieurie, a «rappelé l’importance d’impliquer le privé national dans la réalisation des projets publics. L’accès à l’information et le déficit dans la préparation des projets sont des manquements que nous avons reconnus». Il a expliqué avoir «identifié une cinquantaine de projets dans la Vision Sénégal 2050 sur lesquels nous avons travaillé sur la recherche de partenaires techniques et financiers. Nous attendons la publication de la liste des projets du gouvernement car le type de financement va conditionner le type de positionnement». Abdoulaye Diop a invité le privé à prendre plus de risques. «Le privé doit se positionner dans la prise de risques. Il doit s’investir dans les études de préparation de projets», a-t-il recommandé.
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