Prendre le meilleur du Socialisme et du Libéralisme, c’est le plan de Moustapha Guirassy pour la Présidentielle de 2019. Ce, pour corriger les «7 ans d’errements» du régime de Macky Sall.

Entre le Socialisme de Mama­dou Diop Decroix et Cheikh Bamba Dièye, le Libéralisme de Oumar Sarr et la pensée spirituelle de Cheikh Issa Sall, leader du Pur, Moustapha Guirassy ne s’identifie à aucune de ces courants politiques. Devant ces personnalités de l’opposition venues lui prêter main forte lors de sa cérémonie d’investiture hier, le leader de la coalition «Guirassy 2019» a proposé une vision centriste basée sur l’équilibre, une «nouvelle voie», selon lui. «Le centre n’est certainement pas le courant de la neutralité de l’indifférence, des sans-opinions, ni de l’emplacement à l’arrêt ou des pieds dans le ciment. Contrai­rement à ce que prétendent ses détracteurs, c’est le courant qui construit la meilleure société possible au regard des défis actuels et à venir, avec pragmatisme, responsabilité et humanisme, dans le but d’assurer la cohésion sociale», a déclaré M. Guirassy devant ses partisans.

«L’ouvrage de Macky fait mal au cœur des Sénégalais»
Cette voie nouvelle implique, d’après lui, des fondements spirituels. «Elle va puiser le meilleur du système libéral, à savoir l’initiative individuelle, le respect des droits et des devoirs, l’effort et le travail, la compétitivité et la pluralité comme le meilleur du Socialisme à travers ses aspects de cohésion sociale, d’équité et d’humanisme», dit-il. Par ailleurs, le leader des Sénégalais unis pour le développement (Sud) s’est attaqué à la politique du Président Macky Sall. Pour Moustapha Guirassy, avec l’instauration du parrainage, le président de la République «a trahi une promesse républicaine par le détournement d’objectifs avec les financements de la Der, les bourses familiales, les marchés occultes, les intimidations qui ont permis d’acheter beaucoup de consciences». Cepen­dant, il assure que sa coalition, a relevé le défi d’avoir «contourné un ‘’mackyavélique’’ obstacle en mobilisant beaucoup plus que le nombre de parrainages requis».
Pour le député non-inscrit, le «mackyavélisme» de l’actuel chef de l’Etat, «c’est de rendre hommage à Abdoulaye Wade en inaugurant le Musée des civilisations noires et de flétrir le même Abdoulaye Wade dans un ouvrage qui fait mal au cœur des Sénégalais dans la même semaine». En définitive, Mous­tapha Guirassy, une fois élu à la Magistrature suprême, compte «remettre debout une Répu­blique martyrisée par 7 années d’errements qui l’ont ­mise à genoux».
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