INVESTITURE – Donald Trump, 45ème Président des Etats-Unis : «Le temps des discours vides est fini, le temps de l’action est venu»
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Le milliardaire, tout juste investi 45e Président des Etats-Unis, a rappelé les lignes de fracture de sa campagne présidentielle lors de son discours d’investiture.
Le premier discours de Donald Trump en tant que 45e Président des Etats-Unis, qui aura duré une quinzaine de minutes, reste dans la droite ligne de ses déclarations de campagne. Plus calme qu’à son habitude, la voix posée, Trump a pour cette fois tenu une posture présidentielle dans cette intervention qu’il avait annoncée comme «courte et percutante». Après avoir remercié «les Américains, les peuples du monde», le nouveau Président a repris ses messages habituels de campagne : il a promis de «reconstruire (le) pays» et de lui redonner «ses rêves», «sa grandeur», «sa richesse», «ses frontières», «sa sécurité». Fidèle à une de ses expressions favorites, il a promis de «faire le boulot» («get the job done»). Avec lui, «les élèves retrouveront leurs connaissances», «les travailleurs leurs emplois». Pour le nouveau Président, le pays sera à compter de ce jour dirigé par une seule et même vision : «America first ! America first !»
«Leurs victoires ne sont pas vos victoires»
Sur la scène internationale, aucune mention des relations avec le Mexique, la Russie ou la Chine. Trump a simplement promis de lutter contre le «terrorisme islamique radical» qu’il promet d’«éradiquer complètement de la surface de la terre» et de «rétablir les frontières» des Etats-Unis. «Nous avons enrichi d’autres pays alors que la richesse, la force et la confiance du nôtre se sont dissipées à l’horizon», a martelé le milliardaire, opposant son pays au reste du monde.
«Nous avons le même sang de patriote dans les veines»
Après une campagne qui a profondément divisé les Américains, le Président a néanmoins essayé d’appeler à l’unité du pays. «Quand l’Amérique est unie, elle est impossible à arrêter», a-t-il scandé. Assumant l’héritage du Président démocrate sortant, il a remercié Barack et Michelle Obama qu’il a même qualifiés de «remarquables». «Que l’on soit noir, métisse ou blanc, nous avons le même sang de patriote dans les veines, a-t-il poursuivi. Nous devons toujours prôner la solidarité.»
Ce discours restera pourtant comme le moins rassembleur de l’histoire des Etats-Unis. Abraham Lincoln, lors de sa seconde prestation de serment en 1865, avait lancé un appel à la réconciliation : «Sans malice pour personne, emplis de charité pour tous […], travaillons à finir notre ouvrage, à cicatriser les blessures de la Nation.» Les Américains se souviennent également de Franklin Roosevelt qui avait revendiqué lors de son investiture en 1933 : «La seule chose dont nous devons avoir peur, c’est la peur elle-même.»
C’est avec son traditionnel «Make America great again !» («Rendons sa grandeur à l’Amérique !») que Donald Trump a, sans surprise, terminé son discours, acclamé par une foule de casquettes rouges.
libe.fr