Le Conseil d’administration de l’Ipres a finalement choisi Amadou Lamine Dieng comme Directeur général de la boîte. Pourtant, il avait contesté sa nomination au mois d’octobre par décret pour remplacer Mamadou Sy Mbengue, qui avait atterri à la Sn-Hlm.

Tout ça pour ça ! La nomination de Amadou Lamine Dieng comme Directeur général de l’Ipres avait plongé le Conseil d’administration de l’institution dans une colère noire. Finale­ment, il a confirmé la décision de Macky Sall, qui l’avait choisi en Conseil des ministres pour succéder à Mamadou Sy Mbengue parti à la Sn Hlm à la suite d’un bras de fer avec le patron du Conseil d’administration, Racine Sy.
C’est la fin de l’intérim assuré par Cheikh Guèye, qui expédiait les affaires courantes à l’Insti­tution de prévoyance retraite du Sénégal (Ipres) depuis le mois d’octobre. Amadou Lamine Dieng a été donc choisi à la suite d’un appel à candidatures. C’est cette procédure qui avait toujours été de mise et que Macky Sall a voulu, pour des raisons qui lui sont propres, mettre entre parenthèses. Malheureusement pour lui, le chef de l’Etat a très vite été rappelé à la réalité des rapports de forces. Il a vite compris que même si l’Ipres était sous la tutelle du ministère de l’Economie et des finances, l’Exécutif n’avait pas une voix prépondérante dans les décisions de l’institution, bien qu’il soit représenté au sein du Conseil d’administration par diverses institutions.
Il faut rappeler que le Président Abdoulaye Wade avait connu pareille mésaventure, lorsqu’il avait voulu imposer son protégé d’alors, M. Jean-Paul Dias. Ce dernier, se croyant sans doute libre d’agir à sa guise, avait voulu s’octroyer un salaire jugé exorbitant par le Conseil d’administration. Bien qu’appuyé par le chef de l’Etat, M. Dias avait été limogé sans gloire, du fait de la volonté du Conseil d’administration. Et Abdoulaye Wade avait jugé plus sage de ne plus jamais se mêler de la gestion quotidienne de l’Ipres. En décidant de confirmer le choix de Macky Sall selon ses propres règles, le Conseil d’administration de l’Ipres, drivé par Racine Sy, qui a réussi à mettre sur la touche le maire de Tivaouane, qui s’était lancé dans un bras de fer qui lui a été fatal, prouve une nouvelle fois sa toute puissance et le statut particulier de la boîte.