En tournée nationale, Racine Sy, Pca de l’Ipres, a annoncé une série de mesures pour tenter de contenir la colère des retraités, qui râlent depuis plusieurs semaines à cause de la modicité de leur pension.
Racine Sy tente de clamer les retraités dont la colère ne s’estompe pas. En écho à leur marche organisée à Dakar et leurs nombreuses complaintes, continuant à faire du bruit pour que leurs pensions et leurs conditions de vie soient améliorées, le président du Conseil d’administration de l’Institut prévoyance retraite du Sénégal (Ipres) tente de les amadouer en surfant sur les sentiments pour éteindre le feu qui couve depuis plusieurs semaines. En tournée dans le Nord, il a rencontré les retraités de la Vieille ville fortement mobilisés après les étapes de Podor et Richard Toll. «Nous tenons à vous exprimer toute notre considération et notre gratitude ainsi que celles du Conseil d’administration de l’Ipres pour tout ce que vous avez apporté à notre pays pour non seulement son accession à l’indépendance mais aussi pour son développement», a dit avec «affection» Racine Sy qui leur a expliqué que l’Ipres a initié un certain nombre de réformes pour leur permettre d’avoir des lendemains meilleurs. Selon M. Sy, l’Ipres a décidé, après concertation et à la demande de la majorité des retraités du Sénégal, de passer de la bimestrialisation à la mensualisation «car persuadé que c’est la meilleure voie pour les retraités du Sénégal qui doivent recevoir leur salaire mensuellement comme lorsqu’ils étaient en activité». «Le seul problème est lié, selon Racine Sy, à la revalorisation des pensions, aspect qui n’a pas été occulté car l’Ipres a entamé ces quatre dernières années des augmentations qui ont permis d’atteindre un pic de 40% de la pension», explique M. Sy.
Par ailleurs, le patron de l’Ipres a sorti de son chapeau de «bonnes nouvelles» qui devraient refroidir les ardeurs des retraités. «Le chef de l’Etat, saisi, a décidé qu’à partir du premier janvier 2017 aucune pension de retraite de l’Ipres ne ferait plus dorénavant un prélèvement sur le plan fiscal. Cette mesure s’appliquera à tous les placements de l’institution sur les places financières», informe-t-il. Cette mesure permettrait de régler tous les problèmes des retraités sur le plan social et sanitaire. «Des dispositions seront en effet prises, a-t-il fait, savoir pour régler tous les problèmes sanitaires et sociaux même ceux non posés, notamment le problème de la prise en charge médicale et des médicaments. Avant la fin de cette semaine Saint-Louis sera suffisamment approvisionnée en médicaments», a-t-ia-t-il assuré.
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