La décision de la Dge, de déclarer partiellement irrecevables la liste nationale des titulaires de Yaw et celle des suppléants de Bby, suscite des commentaires. La coalition Aar Sénégal a fait savoir dans un communiqué, que «l’arrêté du ministre viole manifestement les dispositions de l’article L154 du Code électoral». Dans son document, ladite coalition dit avoir constaté «que les deux listes nationales de Benno et Yaw sont déclarées partiellement irrecevables». Selon les membres de cette organisation politique, le ministère de l’Intérieur s’est réservé ainsi «le droit de dissocier les titulaires des suppléants sur la base d’une interprétation erronée de la nature des listes».
A les en croire, «la liste nationale pour les élections législatives au Sénégal est composée de titulaires et de suppléants qui ne sont ni détachables ni dissociables». Poursuivant ses explications, le porte-parole de Aar Sénégal, Thierno Bocoum, souligne qu’il «s’agit d’une liste unique, indivisible, solidaire et juridiquement homogène. Elle ne peut pas faire l’objet d’une recevabilité partielle».
Commentant la décision de la Dge, Aar Sénégal dit s’étonner «de la carence du ministère de l’Intérieur pour n’avoir pas notifié à Benno et Yaw les irrégularités constatées sur leurs listes nationales, comme cela avait été fait avec Yaw sur le cas de sa liste départementale de Dakar». Pour M. Bocoum et ses camarades, «cette carence administrative ne facilite pas l’usage des voies de Droit ouvertes aux intéressés et biaise le processus électoral». Soutenant que «c’est fait à dessein», Ils regrettent «ce chaos organisé dans le processus électoral, inédit dans les annales de la démocratie sénégalaise, et qui a privé de nombreuses listes du droit à concourir aux suffrages des Sénégalais, à cause de la loi inique sur le parrainage et des pièges conçus à dessein pour filtrer des candidatures indésirables».
Pour réparer cette erreur, «Aar Sénégal met le Conseil constitutionnel face à ses responsabilités et espère qu’il se limitera à dire le Droit, rien que le Droit, mais tout le Droit, en dehors de considérations politiciennes et partisanes, aujourd’hui et demain».
Par ailleurs, la coalition compte «se battre pour une application impartiale de la loi électorale, gage d’une paix sociale durable, ainsi que son amélioration afin que de telles situations ne puissent plus prospérer au détriment de la démocratie et de l’Etat de droit».
dkane@lequotidien.sn
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