La question de l’islamophobie en France, un thème plus que d’actualité après la sortie du Président de la France Emmanuel Macron, ce 22 octobre 2020, lors d’un hommage au professeur Samuel Paty, décapité le 16 octobre 2020 par un réfugié d’origine russe tchétchène de 18 ans, abattu par la police. Le professeur d’histoire et de géographie avait montré des caricatures du Prophète Mouhamed (Psl) à ses élèves les 5 et 6 octobre, dans le cadre d’un cours consacré à la liberté d’expression. Suite à cet assassinat, le Président de la France a promis de ne pas «renoncer aux caricatures» du Prophète Mouhamed (Psl), interdites dans la religion musulmane. Des propos qui ont provoqué un vif émoi dans plusieurs pays musulmans qui ont appelé au boycott des produits français. Une actualité qui rappelle le fameux discours, en décembre 2015, du guide des Moustar­chidines, sur la vision négative de l’Occident sur l’islam. Il avait dit : «L’islam est aujourd’hui seul contre tous car il est noyé par un complot étatique internationalisé, par une lâcheté partisane caractérisée, par un mécontentement populaire médiatisé.» Serigne Moustapha Sy, qui avait partagé avec la communauté musulmane ses orientations sur l’islam radical, avait soutenu que l’islam n’est pas un moyen de chasser le bonheur des hommes et causer le malheur des autres mais il est aujourd’hui «otage d’un sionisme sans racine, d’un schisme sans attache». Il est aussi victime, «d’une complicité de silence. Un silence accusateur de certaines religions, sectes ou idéologies». Et d’enchainer : «Une religion universelle sur le banc des accusés ou on ne lui prête même pas une chaise. Les chefs d’accusation sont au nombre de 5 comme le nombre de lettres qui composent son nom.» Il citait : «I» qui était désigné pour être intégrité morale est aujourd’hui accusé d’insolence pure et dure. «S» qui voulait dire sacralité est aujourd’hui accusé de satanité. Le «L» qui symbolisait la loyauté est accusé de libéralisme sans fondement. Le «A» qui signifiait amabilité est aujourd’hui accusé d’atrocité. Le «M» qui devait être la maturité est accusé aujourd’hui de mendicité. «L’islam est face à un jury qui a pour nom la laïcité. Devant lui un conseil de sécurité qui se réclame être le gendarme du monde. Le feuilleton Islam ou Islamisme est diffusé aujourd’hui sur tous les programmes quotidiens des chaînes de télévision, cliché après cliché avec ses réalisateurs, ses metteurs en scène, maquilleurs et habilleurs. Une tragi-comédie devant laquelle les musulmans du monde avalent tout, acceptent tout et cautionnent tout», avait martelé le guide religieux. «C’est pourquoi Lamartine avait raison de dire Mouhamed (Psl) que l’on connaît avec ses 800 millions d’adeptes est loin d’être un simple fanatique. Sa vie, son recueillement, ses blasphèmes héroïques contre les superstitions de son pays, son audace a affronté les fureurs des idolâtres et sa constance à les supportés 15 ans à la Mecque. Mais également son acceptation du rôle du scandale public est presque de mystique parmi ses compatriotes, ses guerres inégales, sa sécurité surhumaine dans l’univers, ses prières sans fin, sa conversation mystique avec Dieu, sa mort et son triomphe après le tombeau, atteste plus qu’une imposture, une conviction», avait-t-il laissé entendre.